gavatx76 a écrit:Une petite info: les TGV Normandie-Roissy-Alsace annoncés pour cet été mettront 2h30 pour relier Rouen à Roissy...
TheForceCode a écrit:J'ouvre ce sujet, suite à l'allocution de notre bon ami Starko.
En effet, dans son projet de "Grand Paris", il veut faire du Havre le "port du Grand Paris".
Pour cela, il compte sur la réalisation d'une LN mettant Paris à moins d'une heure du Havre.
C'est donc le grand retour de la LN (LGV?) Normandie.
unlimited45 a écrit:TheForceCode a écrit:J'ouvre ce sujet, suite à l'allocution de notre bon ami Starko.
En effet, dans son projet de "Grand Paris", il veut faire du Havre le "port du Grand Paris".
Pour cela, il compte sur la réalisation d'une LN mettant Paris à moins d'une heure du Havre.
C'est donc le grand retour de la LN (LGV?) Normandie.
Ca fleurit les LN souhaitées par le Gouvernement depuis quelques années mais on ne voit rien venir à part de jolis papiers (PACA, ln1 bis, LGV Nord via Amiens, LGV Normande).
geo a écrit:La LGV Normandie concernait également la Basse Normandie. Là on ne parle plus de la Basse Normandie, mais d'une LGV interne à la future métropole du Grand Paris qui réunira Le Havre à Paris via Rouen. C'est un projet à long terme qui vise au developpement économique de ces deux métropoles normandes avec certainement un partage des fonctions économiques avec Paris.
La Vallée de la Seine doit devenir à long terme, si j'ai bien compris, le "Shanghai" ou le "Rotterdam" Français ? Tout du moins Le Havre devra être un port beaucoup plus concurrentiel qu'aujourd'hui afin de capter les trafic habituellement destinés aux ports du Nord de l'Europe.
Après tout une LGV Le Havre - Marseille (via Paris) ca me parrait très cohérent. Ca correspond à la fameuse diagonale économique française ? Vous savez ce qu'on nous à appris en cours de géographie à l'école ?
Hugues a écrit:Il faudra alors reprendre les quais à Sait-Lazare, car ils sont souvent assez courts.
Sanglier a écrit:Aujourd'hui, les lignes vers la Normandie sont partiellement aptes à 200km/h, mais ce n'est pas exploité suite aux nombreuses contraintes en grande région parisienne, et aujourd'hui à l'apparition de l'horaire cadencé. Si on voulait sortir de la Saint Lazare rapidement, et autoriser le 200 km/h sans conflit avec les trains de banlieue et fret, il faudrait accroitre le nombre de voies, afin d'avoir des voies dédiés, comme entre la gare de l'Est et Vaires, où globalement, le TGV et le corails sont sur 2 voies dédiées, alors que le RER E et les transiliens sont sur les ~4 autres voies. C'est possible, mais électoralement peu porteur, car élargir une plate-forme ferroviaire, faire des saute-mouton, c'est pas très vendeur, et très cher (le trafic ne peut pas être interrompu pendant 6 mois, d'où travaux de nuit, avec des équipes spécialisées, etc.).
zeta a écrit:Re,
Je me suis toujours demandé si c'etait possible de faire une tranchée couverte pour 2 voies et de remettre 2 voies dessus avec des couts raisonnable. Par exemple, enterrer les 2 voies du rer D au sud de Gare de Lyon et de remettre 2 voies juste au dessus pour augmenter le nombre de voies pour les transiliens ou les GL sans augmenter la largeur de la plateforme. On pourrait transposer l'idée sur le reseau de St Lazare.
++
Paris-Normandie a écrit:«Â C'est prodigieux ! »
Antoine Rufenacht espère l'arrivée du TGV pour 2017
ECONOMIE. Le Havre à une heure de Paris, Le Havre port de Paris : Antoine Rufenacht explique l'importance des choix annoncés par le président de la République.
« De meilleures perspectives en termes d'emplois »
En positionnant Le Havre comme port de Paris et en mettant la ville à une heure de la capitale par le TGV, Nicolas Sarkozy donne une nouvelle dimension à la Porte Océane. Les explications du maire du Havre, Antoine Rufenacht.
- En quoi ce projet peut-il changer la vie des habitants du Havre et de la Codah?
Antoine Rufenacht. « La décision du chef de l'Etat procure au Havre une chance comme notre ville n'en a pas connue depuis la Reconstruction ! La croissance du port que l'on est en droit d'espérer à moyen terme, l'attractivité économique de l'estuaire ainsi revigorée, la proximité renforcée de Paris nous confèrent bon espoir d'insuffler un dynamisme exceptionnel. Concrètement, cela signifie pour les habitants de l'agglomération des perspectives nettement plus heureuses en termes d'emplois et un territoire appelé à rayonner et à s'agrandir. Pour les élus, cela implique d'anticiper ce développement en termes d'équipement à la hauteur de cette ambition, tout en veillant à maintenir notre qualité de vie au quotidien. C'est le sens des choix opérés depuis 1995. »
- Que va concrètement apporter ce projet à l'économie havraise, à la Ville et à la Codah?
A. R. « 85 % des échanges mondiaux sont réalisés par la mer. Les ports, et les fleuves qui les relient aux grandes métropoles, sont donc devenus le terreau de prédilection des investisseurs économiques et industriels. Le Havre port de Paris, c'est donc non seulement, à terme, la sauvegarde de nos industries, mais aussi un potentiel de créations d'emplois très important, puisque Le Havre va devenir la porte d'entrée de l'approvisionnement de la région capitale, desservie surtout par Anvers aujourd'hui. Je rappelle qu'Anvers, c'est 8 millions de conteneurs par an contre 3 pour Le Havre. Or, 1 000 000 de conteneurs supplémentaires, c'est 1 300 emplois en plus ! La vallée de la Seine et Le Havre au premier chef devront également se préparer à accueillir les entreprises qui souhaiteront être positionnées non loin du port. »
- Vous parlez d'une décision historique. Pouvez-vous vous expliquer?
A.R. « Le président de la République a pris une décision historique pour la France, car elle permet à notre pays de renouer avec son ambition maritime. En tournant le dos à la mer, la France risquait d'être marginalisée sur le plan de l'attractivité économique et de perdre progressivement son parc industriel. Pour Le Havre, c'est tout simplement prodigieux puisque la ville voit son avenir lié à celui d'une des plus grandes métropoles mondiales, Paris. Presque 500 ans après sa naissance, Le Havre retrouve sa vocation d'origine. »
- Le Havre à une heure de Paris par le TGV, on en parle depuis longtemps. Pour certains, c'est l'Arlésienne! Quand pensez-vous que cela deviendra une réalité?
A. R. « L'engagement très ferme du chef de l'Etat va permettre de mobiliser les services de l'Etat autour de ce qui, il faut bien le dire, était devenu une urgence pour Le Havre. L'arrivée du TGV au Havre pour ses 500 ans serait formidable (ndlr 2017). C'est désormais parfaitement envisageable. Je comprends toutefois les plus sceptiques : Le Havre a douté pendant tellement d'années lorsque l'on a lancé les projets qui ont changé l'avenir de notre ville ! Que cela soit en 1985 avec le Pont de Normandie, puis en 1995 avec Port 2000, en 2000 avec le label Patrimoine mondial de l'Unesco, ou encore en 2008 avec le plan « campus innovant » et ses 20 M€ pour l'université, les réactions ont été les mêmes. Et pourtant... »
- Vous appelez à l'unité de tous autour de ce projet. De qui parlez-vous?
A. R. «Le Grand Paris est une chance unique pour Paris, pour Le Havre et pour toute la vallée de la Seine. Réussir ce vaste chantier, et dans de tels délais, nécessite donc que tous les partenaires - au premier rang desquels l'Etat et les collectivités locales - travaillent ensemble, au-delà des querelles partisanes, dès demain et d'arrache-pied. Le Havre port de Paris ne saurait clairement s'envisager sans Rouen. »
- Pour revenir sur le débat de la capitale de la Normandie, cette annonce n'ouvre-t-elle pas de nouvelles perspectives?
A. R. «Je me suis battu pour que Le Havre devienne la façade maritime du Grand Paris. Mon objectif est désormais de transformer l'essai et de réussir ce vaste chantier pour notre ville et son agglomération. Pour le reste, j'espère que notre région sera réunifiée avant 2019, date de la réalisation effective de tous les choix exprimés hier ! »
- Le président s'est donné dix ans pour réaliser son projet. N'est-ce pas trop ambitieux en moins d'une génération?
A. R. «La France et Paris n'ont pas le choix. Rotterdam vient de lancer la seconde extension de son port et réfléchit déjà à une troisième phase. La plupart des grandes métropoles internationales - New York, Singapour, Shanghai, Sydney et bientôt Londres - ont ou se dotent actuellement d'installations portuaires de très grande envergure. Ne pas tenir ces délais serait donc particulièrement dommageable. »
propos recueillis par Guy Becan
Les diverses réactions recueillies après l'annonce de Nicolas Sarkozy seront publiées dans notre édition de lundi.
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Il y a juste un mois, l'architecte et urbaniste Antoine Grumbach, dont le travail a été salué par le maire dès l'annonce de mercredi, nous parlait de son idée du Grand Paris. Extraits:
- Le port
«Les grandes villes du monde sont des villes portuaires... La planification des grandes métropoles se place à l'échelle de ce qu'est Paris-Rouen-LeHavre, c'est-à -dire 200km, avec un port.»
- La ville
«Dans mon projet, il n'est pas question de fondre les identités des uns et des autres (Paris-Rouen-LeHavre, NDLR). Le grand monument de ce Grand Paris, c'est la vallée de la Seine, branchée sur l'économie du monde par LeHavre.»
- Les distances
«La mobilité est le grand défi. Il faut tresser toutes les formes de mobilité. Il faut structurer la vallée de la Seine avec des systèmes permettant de passer facilement du train à la voiture, de la voiture au fleuve... Par le train, Paris sera à 55 minutes duHavre.»
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