otto a écrit:Dans Sud Ouest - deux articles
L'association Béarn-Adour-Pyrénées salue «le premier pas»
L'annonce du lancement de l'appel d'offre à candidatures pour le choix du concessionnaire de l'autoroute Langon-Pau a été accueilli avec satisfaction par l'association Béarn-Adour-Pyrénées. « Le premier acte concret des procédures préliminaires du projet de l'autoroute est enfin lancé ce vendredi 11 avril » constate-t-elle. « Voilà une année en effet que l'on attendait que le ministère de l'équipement et des transports lance cet appel d'offres ». « On sait qu'au terme de la consultation, fin 2003, la société d'autoroute désignée par cette opération, présentera le projet qui lui parait le mieux adapté, techniquement et financièrement, et spécifiera en particulier si l'itinéraire doit être totalement ou partiellement concédé. L'approbation de l'avant-projet sommaire suivra, début 2004 ». L'association BAP « prend acte du lancement de cette consultation qui avait été retardé dans l'attente de la parution du rapport d'audit sur les grands travaux ». Et elle précise que l'appel d'offres devrait être publié, désormais, au Journal officiel des communautés européennes le 22 avril. Evidemment, poursuit BAP, un certain temps va s'écouler d'ici à ce que la décision finale de réalisation soit prise. L'association souhaite cependant que l'on n'aille pas au-delà du calendrier déterminé. « On a assez perdu de temps comme cela depuis dix ans ! » estime-t-il. Tout en demandant que l'Etat et ses partenaires, la région ainsi que les trois départements concernés, ne tergiversent pas d'avantage « afin que l'ouvrage soit livré, comme cela est souligné dans l'audit, à l'horizon 2009 ». Les dirigeants de l'association affirment donc qu'ils resteront « très attentifs au bon déroulement du calendrier des procédures. Tout comme ils restent par ailleurs vigilants sur le « sort que les pouvoirs publics entendent réserver aux autres itinéraires, eux aussi prioritaires, indispensables au désenclavement de notre région ». C'est à dire la modernisation de la RN 134 en vallée d'Aspe (« qui n'a que trop duré ») et l'aboutissement de l'antenne autoroutière Oloron-Poey de Lescar.
AUTOROUTE BORDEAUX-PAU. -- Polémique après l'appel à candidatures des concessionnaires
L'encre avant le bitume: Patrick Guilloton
C'est aujourd'hui que la direction des routes, au ministère des transports, lancera l'appel à candidatures des concessionnaires de l'autoroute Bordeaux-Pau. La publication au « Journal officiel » suivra dans quelques jours. Cette décision, annoncée dans notre édition d'hier par Alain Rousset, président PS du Conseil régional, lequel a pris tout le monde de vitesse, a amené nombre d'élus de l'UMP a réagir. Tout simplement parce qu'il estiment que c'est leur action répétée auprès du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin qui a conduit les services de Gilles de Robien à faire avancer les choses. « L'étape qui vient d'être franchie est l'issue d'un long combat. J'ai vu M. de Robien en août, je lui ai écrit en novembre, je l'ai rappelé en février de façon vigoureuse », confiait hier Alain Juppé.
L'historique du dossier. Par ailleurs, dans un communiqué, le député-maire de Bordeaux a tenu à rappeler l'historique de ce dossier « afin d'apprécier à leur juste valeur les témoignages de satisfaction et les tentatives de récupération politique qui ne manqueront pas d'accompagner cette décision du gouvernement Raffarin ».
Et d'expliquer que l'inscription de l'autoroute Bordeaux-Pau au schéma directeur routier national, la décision de réaliser cette liaison en concession intégrant la déviation d'Aire-sur-l'Adour, a été prise en 1996 par Bernard Pons, alors ministre de l'équipement, les services de l'Etat définissant ensuite la bande des 300 mètres nécessaires au lancement de l'enquête publique.
« La procédure a été stoppée à l'arrivée de M. Gayssot au ministère de l'équipement. Les crédits publics réservés à la Bordeaux-Pau ont été réaffectés au profit, notamment, des travaux de mise aux normes autoroutières de la RN 10 pour la traversée des Landes, alors que cet axe aussi aurait dû être réalisé en concession, les riverains bénéficiant de la gratuité », écrit M. Juppé.
Avant de citer les « résultats de l'opération » : trois heures pour aller de Bordeaux à Pau sur une route dangereuse, déviation d'Aire-sur-l'Adour financée par le contrat de plan Etat-région, mur de camions entre Bayonne et Bordeaux...
Dominique Ducassou, président du groupe UMP à la région, montre également du doigt Jean-Claude Gayssot, ajoutant qu'il convient de rester « vigilants » puisque, sur ce dossier, « des voix discordantes s'expriment » au sein de l'exécutif régional.
Pour sa part, le sénateur-maire PS de Pau, André Labarrère, après avoir insisté fortement sur la nécessité de cette liaison, rêve d'une région faisant songer à un long fleuve tranquille.
« Il faudrait qu'enfin, dit-il, sur les grands dossiers, existe un véritable consensus entre élus aquitains, quelles que soient leurs opinions politiques. L'Aquitaine est malade de la division de ses élus et de leurs guerres picrocholines.»
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