otto a écrit:C'est une voie unique ?
Grand emprunt : jackpot pour le ferroviaire régional ?
Valérie Pécresse l'annonce ce lundi. La région accueillera un Institut de recherche technologique. Dédié au ferroviaire, il s'appuiera notamment sur les constructeurs du Valenciennois.
Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche l'annonce aujourd'hui : le Nord - Pas-de-Calais est retenu pour accueillir l'un des six Instituts de recherche technologique (IRT) développés en France dans le cadre du grand emprunt. Le Valenciennois et la Sambre vont se partager cet IRT entièrement dédié aux infrastructures ferroviaires du futur. Un projet à près de 540 millions d'euros.
Faire de notre région la « Silicon Valley » du ferroviaire ? Le rêve pourrait bien devenir réalité.
En ce vendredi 28 janvier, ils étaient tous à Valenciennes, élus de gauche comme de droite, présidents d'agglo, de Région, du Département, d'université, députés, et même un ancien ministre, en la personne de Jean-Louis Borloo, pour se pencher sur un « berceau » plein d'espoir.
De ce berceau, la ministre Valérie Pécresse sort aujourd'hui un beau bébé : l'Institut de recherche technologique.
Ils sont six en France, représentent 2 des 35 milliards du grand emprunt, et sont chargés de « donner une crédibilité internationale, scientifique et économique » aux territoires, en associant universités, recherche et industrie afin de créer des pôles d'envergure mondiale.
Infrastructures du futur
Le Valenciennois et la Sambre ont donc décroché l'IRT dévolu au ferroviaire. Une décision somme toute logique pour un territoire abritant déjà un pôle de compétitivité d'envergure internationale (I-Trans dédié aux transports), l'Agence ferroviaire européenne, et deux des principaux constructeurs du pays, Alstom et Bombardier.
Le projet Railenium, d'un budget global de 540 millions d'euros en dix ans, doit permettre aux chercheurs et industriels de mettre au point les infrastructures ferroviaires du futur. L'État pourrait apporter 100 millions d'euros dans l'escarcelle, le reste étant financé par les collectivités locales et les entreprises partenaires. Mais financement et calendrier précis restent encore à déterminer.
L'IRT comprendra d'un côté le futur centre d'essais de Bachant, près d'Aulnoye-Aymeries, prévu pour tester les infrastructures ferroviaires sur une boucle d'essai de sept kilomètres.
De l'autre, il y a l'université de Valenciennes, déjà spécialiste du transport et du ferroviaire, associée au pôle de compétitivité I-Trans, à l'Agence ferroviaire européenne et aux entreprises partenaires (Bombardier, Alstom, SNCF, etc.).
L'IRT, ce sont également des emplois directs, environ 300 d'ici à 2020 (dont 150 emplois permanents sur le seul site de Bachant), et autant d'emplois induits, la venue de chercheurs de haute volée, et surtout le positionnement incontournable de notre région dans le monde du ferroviaire.
« Marché international »
« Nous créons ici un lieu pour devenir leader dans le domaine du rail, explique Valérie Pécresse.
L'IRT va travailler sur les matériaux, leur fiabilité, la réduction de l'empreinte carbone, les architectures plus sécurisées, sur la maintenance intégrée, les simulations numériques. » L'institut a également vocation à travailler pour des clients étrangers et à oeuvrer pour la formation des experts techniques et des personnels de maintenance et de sécurité du rail.
« Notre ambition est que la part de la France sur le marché international du ferroviaire passe de 3 à 8 %, estime Valérie Pécresse.
Et de porter le nombre de salariés français sur les marchés exports de 9 000 à 30 000 emplois ».
Le Valenciennois et la Sambre deviennent les laboratoires capables de réussir cette forte ambition.
La première région ferroviaire de France
La France compte 16 500 emplois dans le ferroviaire. Dix mille sont concentrés dans notre région, et 82 % de ces 10 000 le sont dans le Valenciennois. Ce sont les deux locomotives du ferroviaire qui concentrent le plus grand nombre de salariés. Alstom, ce sont 1 350 salariés (38 % de cadres et ingénieurs, 35 % de techniciens et 27 % d'ouvriers). Le site de Petite-Forêt est spécialisé dans la conception, le développement, la fabrication et la validation de métros, tramways, trams-trains et des matériels à deux niveaux en version régionale ou suburbaine. Bombardier Crespin, avec ses 2 000 emplois (dont 500 ingénieurs et cadres), est le premier site industriel ferroviaire français. L'usine développe différents types de matériels dont l'autorail grande capacité commandé à 700 exemplaires par 21 Régions et le Francilien destiné à l'Ile-de-France.
Raminagrobis a écrit:lien Le chantier de "décroisement des voies" à l'approche de Lille Flandres entre dans sa deuxième phase. Il se fera quasiment sans perturbation du trafic, les travaux se faisant la nuit.
La capacité de la gare doit augmenter de 30% d'ici 2014. La région finance l'essentiel.
tanaka59 a écrit:Raminagrobis a écrit:lien Le chantier de "décroisement des voies" à l'approche de Lille Flandres entre dans sa deuxième phase. Il se fera quasiment sans perturbation du trafic, les travaux se faisant la nuit.
La capacité de la gare doit augmenter de 30% d'ici 2014. La région finance l'essentiel.
C'est une bonne nouvelle , car actuellement Lille Flandres aussi sature avec près de 100 000 voyageurs par jours cela en fait des trains.
Sinon du nouveau sur le devenir de l'auto train depuis Lille ?
titi59 a écrit:Si ils pouvaient simplement remettre les lunéa ça serait déjà bien : il faut aller à Paris (avec changement de gare) pour les prendre
Pour le décroisement des voies en quoi ça consiste, en dehors de la construction d'un saut de mouton (il n'y pas la place) , je ne comprends pas comment on peut améliorer les choses
Projet de centre européen d'essais ferroviaires (CEEF)
Ce projet serait doté d'un centre d'essais comprenant un anneau ferroviaire d’environ 6 km, un anneau dédié aux infrastructures ferroviaires urbaines de type tramway d’environ 1.5 km, de bâtiments dédiés aux fonctions d’exploitation et de maintenance connectés avec les anneaux d’essais, d'un raccordement ferroviaire au réseau exploité (réseau ferré national), de voiries d’accès et de dessertes routières, d'équipements et dispositifs de sécurisation du site et d'une réserve foncière pour un futur manège de fatigue.
Maître d'ouvrage : RFF
Coût : 180 M €
Date de publication : 28/03/2013
http://www.lavoixdunord.fr/region/le-depute-pauvros-avance-sur-la-rn2-et-espere-une-jna12b0n1180193
Dix mois après son élection comme député socialiste de la 3e circonscription du Nord, Rémi Pauvros nous a accordé ce lundi matin un long entretien. L’occasion d’évoquer l’actualité mais aussi, et surtout, les trois priorités de son mandat: [...] le ferroviaire avec la ligne Maubeuge-Paris [...]
Autre priorité affichée de votre mandat, le ferroviaire avec la ligne Maubeuge-Paris : l’avenir de celle-ci est-il assuré ?
« J’ai la confirmation, et c’est essentiel, que ce train ne sera pas remis en cause et qu’on est sur une proposition d’avenir. Le Paris-Maubeuge va continuer. Maintenant, laissez-nous le temps pour améliorer la situation. Je sais où on va parce qu’avec le ministre, Guillaume Pépy, président de la SNCF, et le président de RFF nous sommes d’accord sur un objectif : on ne peut pas continuer d’avoir le tout-TGV en France. 1 km de TGV, c’est 30 M € ; la modernisation d’1 km de ligne ferroviaire, notamment en matière de signalisation (ce qui permet un meilleur cadencement des trains sur un sillon), c’est 3 M €. C’est simple comme approche : ne développer qu’une offre TGV c’est exclure une partie de la population. Il faut développer une offre commerciale entre le TER et le TGV. Ce produit commercial, c’est le train de proximité et non pas cette appellation de train d’équilibre du territoire, qui a été subie comme une sorte de nécessité, l’État abondant de 200 M € le déficit d’exploitation. Mais pendant ce temps-là on ne change pas le matériel. Entre Maubeuge et Paris, le matériel a en moyenne entre 25 et 35 ans, il est obsolète, d’où une part des explications des pannes à répétition. Nous avons engagé sur le budget 2013 de l’État une nouvelle ligne de 400 M € affectés à ce changement de matériel et progressivement nous allons monter en charge. Sur notre ligne, particulièrement, j’espère qu’on aura des renouvellements de matériel et des horaires plus adaptés : il manque un train qui permette d’arriver à Paris avant 9 heures ; il manque un aller-retour vers midi et, le soir, le retour de Maubeuge vers Paris doit être assuré à un horaire plus intéressant. »
Projet de Centre Européen d'Essais Ferroviaires (Railenium)
Réseau Ferré de France a publié le 28 mars 2013 conformément à l'article L. 121-8-II du code de l'environnement les objectifs et les principales caractéristiques du projet de Centre Européen d'Essai Ferroviaires prévoyant expressément la possibilité de consulter le dossier du projet jusqu'au 3 juin 2013.
Par délibérations du 29 et 31 mai 2013 les communes de Saint-Rémy Chaussée et Ecuelin ont saisi la Commission nationale du débat public.
La Commission nationale a considéré que, bien que reçues au-delà du délai de deux mois après la publication du projet par Réseau Ferré de France, les saisines étaient exceptionnellement recevables en raison de la mise à disposition du dossier expressément prévue jusqu'au 3 juin par Réseau Ferré de France dans la publication.
La Commission nationale du débat public a décidé de ne pas organiser de débat public mais de recommander au maître d'ouvrage de mener une concertation :
- sous l'égide d'une personnalité indépendante que la CNDP désignera et qui, en veillant au bon déroulement de la concertation, à la qualité et à la sincérité des informations diffusées et en favorisant l'expression du public, en sera le garant,
- faisant une large place à l'information du public et à la participation de celui-ci, notamment à l'occasion de réunions publiques.
Elle fera l'objet d'un compte rendu à la Commission nationale qui sera rendu public et joint au dossier d'enquête publique.
M. Michel Gaillard a été nommé garant de cette concertation.
Le contournement ferroviaire de Lille passera par Aulnoye-Aymeries et Fourmies
On nous avait prévenus que le casque de chantier serait prêté mais qu’il faudrait apporter bottes et carte de presse : les responsables de la SNCF et de Réseaux ferrés de France (RFF) sont venus à Busigny pour évoquer le lancement des travaux d’un nouvel itinéraire pour les convois de fret, qui permettra de désengorger Lille.
1. Un contournement pour faire quoi ? Pour l’instant, les trains qui transportent voyageurs et marchandises passent quasiment tous par Lille. « C’est source de conflits », relève Yann Baron, directeur d’opération RFF. D’où l’idée de créer un circuit alternatif qu’utiliseront les convois de fret aux heures de pointe, c’est-à-dire entre 6 h et 9 h ainsi qu’entre 16 et 19 h, pour fluidifier la circulation dans la métropole. « On s’est rendu compte que dix trains en moins pouvaient suffire à changer les choses », explique encore Yann Baron. Une dizaine de trains, c’est justement le nombre de passages par jour sur lequel tablent RFF et la SNCF pour ce nouvel itinéraire.
Il partira de Dunkerque et de Calais, passera par Bergues, Hazebrouck, Béthune, Lens, Arras, Somain, Cambrai avant de faire une boucle entre Maurois et Honnechy, de rejoindre Le Cateau, Aulnoye-Aymeries et Fourmies.
Bien sûr, cela obligera les trains à faire un détour de quelques kilomètres, mais ce sera finalement un gain de temps puisque les convois sont assurés de pouvoir circuler à 60 km/h sur tout le trajet.
2. Un contournement, comment ? Cette nouvelle ligne devrait être opérationnelle en 2015. « Notre idée, c’est de réutiliser au maximum les infrastructures existantes », souligne Jean-Yves Dareaud, responsable communication de RFF. C’est pourquoi, le nouvel itinéraire du fret de transit utilise des voies ferrées déjà construites. Il y aura seulement quelques raccordements à faire pour assurer la continuité du tracé. Celui de Blangy, près d’Arras, a été réalisé en 2010 pour un autre projet, mais sera finalement utilisé pour le contournement. Reste encore à faire ceux d’Honnechy et d’Aulnoye-Aymeries, ainsi que le renforcement de la sous-station des Terres Noires à Dechy, dans le Douaisis. « On en a besoin pour permettre l’alimentation des trains », précise Yann Baron. L’ensemble des travaux devrait coûter 66,8 millions d’euros. L’ État va en financer 55 %, la Région se charge du reste.
3. Un raccordement entre Honnechy et Maurois. Il fera un kilomètre de long. Il va permettre de relier les lignes Busigny-Somain et Creil-Jeumont et éviter aux trains de fret de venir jusqu’en gare de Busigny.
Ce raccordement a nécessité la création d’une bifurcation à Honnechy le 8 mai. Une autre, à Maurois, est en cours de réalisation. Les travaux de terrassement devraient s’achever à la fin de l’année. « Ensuite, nous poserons les voies, commente Christophe Martinache, maître d’œuvre SNCF. Ça nous prendra environ trois mois. Et, dernière étape, l’installation d’une signalisation. »
4. Un nouveau quai de gare à Busigny. Les travaux ont commencé en « avril ou en mai ». et devraient s’achever fin septembre. « On l’aménage pour que les TER puissent se garer sans entraver le passage des trains de fret », commente Yann Baron.
La SNCF en a profité pour refaire l’enrobée et installer des bandes d’éveil sur l’un des quais des voyageurs afin qu’il devienne accessible aux personnes à mobilité réduite.
5. Un pont-route, au bout du chemin de la Jouisse. Le raccordement entre Honnechy et Maurois suit le tracé de l’ancienne « voie des Boches ». Une ligne construite par les Allemands pendant la Seconde Guerre, abandonnée ensuite. RFF est propriétaire de ces voies ferrées mais s’est rapidement aperçue qu’elle aurait besoin d’entrer en possession de quelques mètres des terrains avoisinants pour rendre le projet de contournement viable. Une expropriation a été réalisée pour ces terrains, mais a dû être abandonnée pour le triangle de terre, au bout du chemin de la Jouisse. « Cette parcelle sert à l’élevage, souligne Yann Baron. On avait envisagé de la racheter et d’y planter un bois mais, comme des espèces rares y ont été trouvées (voir le zoom ci-dessous), on a dû abandonner le projet. » RFF prévoit, à la place, de créer un point-route qui passera au-dessus du raccordement et permettra aux propriétaires de rejoindre leurs bêtes.
6. Un bassin de rétention. « On va collecter toutes les eaux de pluie de toute la plateforme ferroviaire dans un bassin situé à quelques dizaines de mètres du chemin de la Jouisse, explique Christophe Martinache. Ce bassin servira de zone tampon. Il limitera le débit de l’eau qui sera évacuée vers l’Erclin. » « Il fait 112 m de long, 26 m de large, ajoute Denis Gaïnetdinoff, directeur d’opération délégué SNCF. Il peut contenir 2 375m3 . » « Il sera étanchéifié », poursuit Christophe Martinache. Et ce, parce que le contournement de Lille se veut « vert ». « Eh oui, on ne construit plus nos projets comme il y a vingt ans », souligne Yann Baron, fièrement.
tanaka59 a écrit:http://www.lavoixdunord.fr/region/le-contournement-ferroviaire-de-lille-passera-par-ia12b45167n1529584[...]
3. Un raccordement entre Honnechy et Maurois. Il fera un kilomètre de long. Il va permettre de relier les lignes Busigny-Somain et Creil-Jeumont et éviter aux trains de fret de venir jusqu’en gare de Busigny.
Ce raccordement a nécessité la création d’une bifurcation à Honnechy le 8 mai. Une autre, à Maurois, est en cours de réalisation. Les travaux de terrassement devraient s’achever à la fin de l’année. « Ensuite, nous poserons les voies, commente Christophe Martinache, maître d’œuvre SNCF. Ça nous prendra environ trois mois. Et, dernière étape, l’installation d’une signalisation. »
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