Grâce au raccordement entre la LN7 et la ligne espagnole passée en trois rails (pour faire circuler des traisn aux deux écartements), les trains de marchandises français peuvent maintenant rouler jusqu'à Barcelone : plus besoin de transborder les containers sur des wagons espagnols. La part modale du train dans le fret franco espagnol est faible jusqu'ici, ça devrait commencer à évoluer un peu
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C’est la première liaison de fret ferroviaire à emprunter le tunnel du Perthus, sans avoir besoin de s’arrêter à Port-Bou pour le transbordement de la marchandise à la frontière franco-espagnole. Un premier train avait inauguré cette liaison le 21 décembre dernier. Ce train direct doit être opérationnel début 2001, deux fois par semaine et dans les deux sens : il transportera dans un premier temps des conteneurs maritimes de produits chimiques en citernes pour des armateurs, transitaires et consignataires.
Les deux grands promoteurs de cette ligne, le français Naviland Cargo (filiale du groupe SNCF Geodis) et son homologue espagnol, la Renfe (Red nacional de los ferrocarriles españoles), avaient lancé l’axe Lyon-Barcelone, baptisé « BarceLyon » dès février 2009. En 2010 une centaine de trains ont déjà emprunté ce tracé, mais avec un arrêt de transbordement à Port-Bou.
La nouveauté c’est que Naviland Cargo et la Renfe vont pouvoir enfin faire circuler sans arrêt des trains de marchandises beaucoup plus longs, avec une infrastructure aux standards européens. Le temps de transit sera réduit de cinq heures, avec des trains de 28 wagons au lieu de 20, soit une augmentation de 40 % de la capacité de transport.
Jusqu’alors, la rupture de charge était inévitable, suite aux différences de voltages utilisés par les locomotives et d’écartement des rails, entre les deux pays. Handicaps qui limitaient considérablement le report modal sur le fer. Rappelons que la part modale du chemin de fer ne représente à ce jour que 4,6 % des trafics de marchandises avec la péninsule ibérique, comparé à 13 % pour le trafic transalpin.