Et si la RN 25 devenait la futur A24 ?
C'est qu'il faut comprendre par ces deux articles que je vient de trouver par hasard :
http://www.courrier-picard.fr/courrier/ ... r-la-RN-25DOULLENS Un élu propose de privatiser la RN 25
Il a fallu toute l’expérience d’un vieux brisquard de la politique comme Christian Vlaeminck pour ne pas qu’il perde pied, mercredi dernier, lors du dernier conseil municipal.Car au moment des questions diverses, un élu de sa majorité l’a pris par surprise en lançant l’idée de la privatisation de la RN25.
Le maire ne s’y est publiquement pas opposé. L’idée de privatiser la RN25 a germé cet été dans la tête de Michel Marquet. «Vous avez sans doute vu comme moi, cet été, dans la presse, que deux roues nationales en France sont privatisées.Pourquoi pas le faire pour la RN 25?» a interrogé l’élu qui a ensuite développé le concept de nationale privatisée.
Il s’agit de céder à une entreprise tout ou partie d’une nationale en souffrance. L’entreprise s’engage à la remettre en état mais y installe aussi des péages. Les usagers quotidiens sont exonérés de péage.
Mais pas les automobilistes ou les camions qui ne font que transiter par cette nationale. Visiblement pas emballé, Christian Vlaeminck a plutôt fait dans la diplomatie pour ne pas mettre en porte à faux son conseiller municipal.
«Je n’y suis pas opposé, il faut voir» a fini par lâcher le maire qui est surtout revenu sur le cas de l’A24 qui ne verra jamais le jour. «Doullens est une handicapée économique» a pesté le maire pour qui le manque d’infrastructures routières adaptées est un frein au développement économique du Doullennais.
L’idée de l’aménagement d’une deux fois deux voies entre Amiens et Doullens, voire Arras, n’est, elle, pas morte. Une réunion avec les préfets de la Somme et du Pas-de-Calais, les présidents des conseils généraux et les élus locaux doit d’ailleurs se tenir.
Mais dans les couloirs, personne n’ose y croire. Car ce chantier devrait être financé par l’État. Pas sûr qu’en cette période de rigueur budgétaire, l’État ne place Doullens en tête de ses priorités. D’où la question de Michel Marquet.
http://www.courrier-picard.fr/courrier/ ... de-zizanieAMIENS-DOULLENS RN25 payante: d'une petite «idée» à la grande zizanie
À Amiens, pour Gilles Demailly, cette suggestion relève de l'ineptie. Il lui apparaît inenvisageable de mettre à contribution une fois de plus les citoyens et-ou les entreprises pour pallier les carences de l'État.
L'idée émise en conseil municipal de Doullens de céder à une entreprise privée la RN 25 qui deviendrait payante provoque un tollé d'Amiens à Doullens.
Un tollé», une «catastrophe» et même «une connerie»... L'idée de céder à une entreprise la RN 25 qui relie Amiens à Doullens et qui deviendrait donc payante (Courrier picard du 2septembre) provoque partout une virulente levée de boucliers. À Amiens, à Doullens, sur le site internet du Courrier picard, dans les couloirs du conseil général... Partout les réactions sont hostiles. Face à ce raz de marée, le maire de Doullens a dû réagir et l'élu qui a lancé cette idée met un peu d'eau dans son vin.
Cet élu, c'est Michel Marquet. Encarté MoDem, élu pour la première fois en2008 sur la liste divers droite de Christian Vlaeminck à Doullens, il plaide la naïveté. «J'ai peut-être commis une erreur de jeunesse d'élu», justifie-t-il du bout des lèvres. Son «erreur» est d'avoir lâché cette bombe lors du dernier conseil municipal de Doullens sans en avoir discuté au préalable avec les autres membres de la majorité. «Pour être franc, je n'avais pas bien saisi le fond de cette idée», reconnaît Christian Vlaeminck qui ce soir-là ne s'était pas opposé au concept.
Une communication désormais contrôlée
Depuis, l'information a fait le tour du département. «C'est la catastrophe, peste le maire de Doullens. Partout où je vais je dois en parler, me justifier.» Alors, quitte à se fâcher avec l'un des membres de sa majorité, le maire s'est fendu dix jours après le conseil d'un communiqué dans lequel il rejette tout: «Le maire et sa majorité municipale se désolidarisent et s'opposent totalement à l'idée d'acheter la RN25 et de mettre la RN25 en péage. Ils considèrent l'idée totalement farfelue et pénalisante pour les habitants utilisateurs de la RN25.»
Un communiqué dont Michel Marquet, pourtant dans la majorité, n'a pas eu connaissance avant d'être sollicité par le Courrier picard. D'abord piqué à froid et énervé, l'élu s'est tourné vers son parti pour être «conseillé» avant de répondre à la presse. Car au sein du MoDem, on sent bien dans les propos et le malaise qu'exprime Michel Marquet que cette idée a secoué. «Oui ca fait parler. J'étais au match ASC-Lens lundi soir et là aussi on m'en a parlé.»
Il se murmure même qu'au conseil général certains élus seraient sortis de leurs gonds et pris leur téléphone.
Alors Michel Marquet, sans renier cette idée de privatisation sombre dans la communication. «C'est une idée parmi d'autres. Et elle n'est pas farfelue! Quand on a fait l'A16 payante entre Abbeville et Amiens, on savait que la Nationale 1 était très traversée, très accidentogène. Face aux péages, les gens ont râlé aussi et finalement aujourd'hui, la RN1 (devenue D1001NDLR) est moins fréquentée et les gens se sentent plus en sécurité sur l'autoroute. »
Comme pour éteindre l'incendie, Michel Marquet a donc trouvé une nouvelle idée pour que la RN 25 soit refaite: l'écotaxe. Mais interrogé sur les détails de cette mesure gouvernementale, l'élu ne maîtrise pas le sujet et fini par reconnaître qu'il s'agit d'une autre idée trouvée « dans la précipitation» avant notre rencontre. Mais il ne jette pas au fond d'un tiroir l'idée de vendre la RN25. Si le besoin s'en fait sentir, il est même prêt à organiser une réunion publique, aux côtés des élus MoDem, pour entendre ce que la population a à dire sur cette idée et éventuellement lors du débat faire ressortir d'autres idées. La tenue de cette réunion dépendra «des retours» qu'aura Michel Marquet.