L'Union a écrit:
Autoroute vers Charleroi : toujours l'impasse
More Sharing ServicesPartager Réagissez Publié le vendredi 07 septembre 2012 à 10H47 - Vu 87 fois
La branche ouest de l'Y ardennais risque fort de déboucher, peu après la frontière, sur une route classique à deux fois une voie.
Autre dossier, autre blocage : aux dernières nouvelles, la fameuse « branche ouest de l'Y autoroutier ardennais » (rebaptisée plus sobrement A 304) risque fort de déboucher, peu après la frontière, sur une route classique à deux fois une voie.
Avec tous les problèmes de circulation que ce goulot de rétrécissement ne pourra qu'engendrer : à l'échelle européenne, on parle quand même ici de l'autoroute Marseille-Rotterdam !
C'est au printemps dernier que l'info est tombée côté belge, alors qu'en France, les premiers coups de pelle étaient enfin donnés sur l'unique chantier autoroutier de l'Hexagone. Entre Couvin et Charleroi, « nous aurons près de dix kilomètres de deux voies. Déjà saturés actuellement. Et garnis de ronds-points. On est loin du concept de réseau structurant » commentaient nos collègues de L'Avenir en annonçant la nouvelle sous le titre « Le projet se crashe au sud de Charleroi ».
Et depuis, malgré les mises en garde, rien ne semble bouger. Pourtant, les chiffres sont là, têtus : « La déviation projetée n'aura qu'une capacité de 25.000 véhicules/jour, alors que la route actuelle accueille déjà 34 500 véhicules quotidiens et que l'on envisage de fortes augmentations du trafic en provenance de France », rappelle L'Avenir.
Interrompre une autoroute sur une dizaine de kilomètres pour la transformer en vulgaire nationale… Ne serait un sentiment de solidarité avec les automobilistes qui, si rien ne bouge, se retrouveront fatalement englués dans les bouchons, on pourrait en rire. Mais certains élus ardennais commencent à trouver la plaisanterie un peu longue, à l'exemple de Claude Wallendorff qui, récemment, dans nos colonnes, faisait état « d'échos négatifs sur ce qui se passe côté belge. Je crains qu'au-delà de Couvin, on débouche sur une impasse. Plus ça va, plus la deux fois deux voies se rétrécit à une deux voies avec en plus des carrefours et beaucoup d'urbanisation. Bref, plus vous roulez plus la route se resserre. La belle autoroute ardennaise risque fort de déboucher sur un goulot d'étranglement… »
Après 2014, peut-être…
Sur place, en Belgique, le dossier est au point mort. Carlo di Antonio, le ministre wallon des Travaux publics, a pris conscience de l'aberration que représenterait un tel rétrécissement. Mais il est lié par l'accord de majorité du gouvernement régional, qui prévoit une simple deux fois une voie. Et le groupe Ecolo, qui appartient à la même majorité, n'entend pas revenir sur cet accord pour des raisons essentiellement idéologiques, hostile qu'il est au « tout à la route ». La situation apparaît donc bloquée. « Mon sentiment, c'est qu'on va dans un premier temps se contenter de la deux fois une voie, commente Patrick Lemaire, le journaliste de L'Avenir en charge de cet épineux dossier. Puis, en 2014, après les prochaines élections, le nouveau gouvernement construira deux autres voies, de façon à créer une deux fois deux voies reliée au ring de Charleroi, pour retrouver le gabarit autoroutier. » Pourquoi faire simple… ?
J.-C. R.
Et si on annexait la Wallonie
Autoroute Charleville-Charleroi Ça avance à Couvin, en attendant mieux
Les travaux de la nouvelle autoroute devant relier Charleville-Mézières à Charleroi (et Marseille à Rotterdam…) ne sont pas bloqués partout, côté belge : le contournement de Couvin, un gros point noir, semble en bonne voie. Pour le reste…
COUVIN sera contourné. C'est maintenant, sauf énorme revirement, une certitude. Les plus sceptiques seront rassurés d'apprendre que l'appel d'offres a été lancé pour la construction des cinq premiers kilomètres d'asphalte autour de la ville belge, située à une quinzaine de kilomètres au nord de Rocroi.
En août dernier, les travaux de construction du pont sur l'Eau Noire se sont clôturés. Le déboisement du premier tronçon devrait suivre cet automne et, dès mars 2013, on annonce les cinq premiers kilomètres d'autoroute, contournant la ville jusqu'à la vallée du Ry de Rome, au lieu-dit Platinerie.
L'appel d'offres a été diffusé dans le bulletin des adjudications ce 26 septembre. On y demande la construction de l'assiette de l'autoroute, de la voirie et des infrastructures connexes, éclairage excepté. L'entreprise à engager devra démontrer son expérience : deux chantiers d'au moins 2 millions d'euros chacun dans les cinq dernières années, mettant en œuvre des ouvrages d'art en béton.
Les sociétés ont jusqu'au 27 novembre pour déposer leur offre de prix. Elle comprendra aussi l'entretien ordinaire du tronçon durant quinze ans après la construction de l'autoroute.
Il est enfin prévu d'aménager un échangeur permettant de rejoindre la N5 actuel, à Couvin-Trois-Pont.
La question, du côté des riverains promoteurs de l'autoroute, est de savoir si le reste du projet sera bien construit dans sa totalité.
Cet échangeur permettant de rallier le bois de Brûly, certains Couvinois craignent que, pour des raisons budgétaires, la Région wallonne décide de stopper le projet après cette première phase, considérant que l'impact budgétaire des 9 km restants est trop important et voyant que le centre-ville de Couvin est déjà contourné.
Pour l'instant, aucune garantie n'est obtenue sur ce point, si ce n'est qu'un dossier complet a bien été déposé à la Banque européenne d'investissement, pour l'ensemble du chantier.
La suite ? Elle dépendra certainement de l'évolution budgétaire et du paysage politique régional après les élections prévues en Belgique en 2014…
Bougnez a écrit:Bonjour Chers amis frontaliers. Habitant dans une zone située entre Charleroi et Couvin, je suis un fervant et impatient défenseur de ce projet de E420 entre Charleville et Charleroi. C'est un vrai calvaire que cette N5 que nous empruntons quotidiennement!!!
Je suis heureux que le contournement de Couvin soit enfin en chantier et j'aspire à ce que les autorités s'engagent rapidement à trouver un accord pour celui de Charleroi, encore plus problématique.
Cependant, je me permet de m'immiscer dans votre discussion pour vous apprendre quelque chose sur la Wallonie que vous dépeignez de manière assez péjorative :
Durant notre dernier calvaire politique, vu l’impasse dans laquelle se trouvait le pays, certains avaient déjà songé au rattachement de la Wallonie à la France ; un député français c’est alors écrié : « non merci, nous avons déjà nos pauvres ! ». Belle formule mais pas tout à fait correcte, car des personnes un peu mieux informées ont fait les comptes et il s’avère que dans un tel scénario, la Wallonie serait la quatrième région la plus riche de France !
eomer a écrit:En effet...et si cela coûte trop cher de construire une vraie autoroute, il suffit à nos amis belges de la concéder et d'y implanter un péage.
Hanternoz a écrit: La majorité des communes riches de la région capitale sont flamandes.
lenoil a écrit:Le péage est une conception médiévale qui ne fait plus partie des mœurs en Belgique.
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