pyfpuma a écrit:bonjour a tous
Je souhaite faire construire sur la commune de mardie dans un lotissement proche de cette ligne sncf.
Y a t il plus de chance que cette ligne soit ouverte ou que le projet tombe a l'eau?
merci d'avance.
gvf a écrit:Au vu du budget nécessaire (de 200 000 à 250 000 € selon eux) et surtout de la population concernée (25 000 habitants environ pour le canton de Gien), ça se discutera certainement pas mal. Surtout par rapport à l'autre idée –ancestrale, mais mise de côté car il y a 140 ans tout le monde voulait voir passer le train chez lui– que serait celle de rejoindre directement Montargis (60 000 habitants environ pour l'agglomération de Montargis), ce que fait l'ex-RN 60.
Le prolongement de la ligne au-delà de Châteauneuf-sur-Loire est techniquement possible dans un deuxième temps mais, à ce stade, aucune étude n’a été engagée à ce sujet par Réseau ferré de France. Au-delà de Châteauneuf-sur-Loire, il s’agit de la création d’une infrastructure nouvelle, soumise à des procédures différentes. Il s’agit également d’un projet bien plus coûteux.
La remise en service de la ligne Orléans-Châteauneuf est désormais acquise. La possibilité de la prolonger jusqu’à Gien ou Montargis est à l’étude.
La construction de la ligne Orléans-Gien date du second Empire. À l'époque déjà un dilemme se posait sur le tracé qu'elle devait suivre après Châteauenuf-sur-Loire. Ses concepteurs hésitaient entre Gien et Montargis. C'est finalement Gien qui l'a emporté en raison de la quantité de marchandises qui transitait entre Gien et Orléans. La ligne permettait alors de reporter une partie de trafic fluvial sur le rail. L'activité de la Faïencerie, qui connaissait alors à son apogée, a certainement joué un rôle. Les Giennois ont pu se rendre à Orléans en 1 h 39 jusqu'en 1939. C'est à cette époque qu'est créée la Société orléanaise des autocars rapides. La baisse de la fréquentation de la ligne entraîne sa fermeture partielle. Un tronçon jusqu'à Saint-Denis-de-l'Hôtel reste en activité jusqu'en 1953.
La perspective de voir un TGV s'arrêter à Gien s'est éloignée, mais celle d'une liaison ferroviaire avec Orléans devient de plus en plus réaliste.
L'association Sécurité du train pour l'avenir de la région et du département 45 (Star 45) étudie sérieusement ce scénario. En 2008, elle a obtenu que la Région et Réseau ferré de France acceptent de rouvrir au trafic voyageur la ligne Orléans-Châteauneuf-sur-Loire. Les études d'avant-projet sont en cours de réalisation. Les premiers trains de voyageurs devraient circuler en 2018.
Dilemme
L'échéance peut sembler lointaine, mais Star 45 prépare déjà la suite. « La liaison avec Gien était une idée-force de notre projet quand on a commencé », se souvient Daniel Tournez, président de Star 45. L'association pensait que la fréquence des accidents sur la D2060 (ex-RN60) plaidait en faveur de leur projet mais aussi les difficultés économiques du Giennois.
Si l'idée de départ était de faire revivre cette ligne dans son intégralité, Star 45 se pose aujourd'hui la question de sa pertinence et envisage que le prolongement de la ligne aille plutôt vers Montargis. Selon l'association, cette dernière option serait moins chère. Actuellement les voies ferrées existent entre Orléans et Châteauneuf-sur-Loire. Un autre tronçon désaffecté pourrait être rénové entre Bellegarde et Montargis. Il faudrait alors construire 20 km de ligne entièrement nouvelle. Par un heureux hasard, la réserve foncière est disponible pour réaliser cette ligne. Elle était prévue pour le dédoublement de la D2060, mais l'Office national des forêts s'est opposé à ce projet.
L'autre option consiste à relier Gien. Deux scénarios sont alors envisageables. Le premier prévoit de rénover la ligne existante, mais un obstacle majeur s'y oppose. Une partie de la ligne n'existe plus entre Les Bordes et Gien. Il serait possible de la reconstruire, mais la zone a été peuplée de maisons et de hameaux. Des expropriations coûteuses seraient alors à prévoir. Il faudrait aussi faire passer la ligne à proximité de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, ce qui pourrait poser des problèmes d'autorisation.
400 millions d'euros
Un autre scénario plus avantageux consiste à passer au sud de la Loire après Sully-sur-Loire. Un tronçon de 20 km de voies neuves devrait être construit jusqu'à Poilly-lez-Gien où une ligne réservée au fret est encore en activité. Cette zone compte moins d'habitations que celle au nord. Il n'y aurait aucun ouvrage d'art à construire puisque les deux viaducs pour traverser la Loire existent déjà à Sully-sur-Loire et Gien. Une pile du premier est endommagée et nécessiterait 10 millions d'euros pour être remise en état.
Au total, Star 45 évalue entre 250 et 280 millions d'euros la somme nécessaire pour remettre en activité la ligne Châteauneuf-sur-Loire-Gien. Si on doit l'ajouter au coût de la ligne Orléans Châteauneuf-su-Loire (140 millions d'euros), on approche de la somme que débourse l'État, la Région et RFF pour construire la ligne Orléans-Chartres.
Reste à connaître la fréquentation que pourrait avoir cette ligne. L'association prévoit que 8.000 passagers circuleront entre Orléans et Châteauneuf, avec un train toutes les demi-heures en heure pleines (c'est le maximum, car il n'y aura qu'une seule voie). Un prolongement vers Gien ou Montargis gonflerait le nombre de voyageur et donc la pertinence du projet.
La réouverture aux voyageurs de la ligne Orléans-Châteauneuf reste à quai
Une halte est prévue près de l’ancienne gare de Châteauneuf-sur-Loire.
Désengorgement de la RD 2060, potentiel de 8.000 voyageurs par jour… L’intérêt du projet n’est pas contesté mais des doutes émergent.
L’association Star 45 (Sécurité du train pour l’avenir de la région et du département du Loiret), collectif militant pour la réouverture de la ligne SNCF Orléans-Châteauneuf-sur-Loire, ne voit, à l’ouest, rien de nouveau. Une assemblée générale s’est tenue récemment, au cours de laquelle le président, Daniel Tournez, a exprimé des inquiétudes sur l’état d’avancement du projet.
Rappelons que la mise en service de cette liaison ferroviaire est annoncée pour « l’horizon 2018 ». Une étude financée par la Région Centre a montré qu’elle peut intéresser huit mille voyageurs par jour. Un potentiel suffisant pour que Réseau ferré de France creuse le sujet.
Une concertation du public en 2012 et puis… plus rien
Le futur TER est rapidement mis sur les rails : une concertation du public est engagée en janvier-février 2012. Elle confirme l’utilité de cette liaison. Et valide l’inopportunité de certaines options. Le tram-train, par exemple, serait une fausse-bonne idée : il faudrait acquérir un nouveau matériel roulant et revoir… la largeur des quais.
Les études définissent le bon cadencement : un train toutes les 30 minutes aux horaires de pointe, un train par heure pour les autres créneaux. Des interconnexions avec le tramway sont prévues. Une estimation chiffrée est même formulée : le coût (sur la base de 2008) de la réouverture de cette ligne aux voyageurs serait de 100 millions d’euros. Dont 20 millions pour l’électrification, nécessaire pour un passage des trains moins bruyant.
Les nuisances sonores sont, en effet, une des premières préoccupations des riverains, en particulier à Saint-Jean-de-Braye, où certains vivent à quelques mètres de la voie ferrée. Actuellement, il n’y passe que quelques convois de fret par jour.
Voie de garage ?
Mais, aujourd’hui, le train régional semble sur une voie de garage. Le calendrier publié sur le site internet de RFF indique l’ouverture d’une enquête publique en 2013. « Elle a été repoussée en raison des élections municipales, ce qu’on peut comprendre mais nous sommes en juin 2014 et rien ne se passe » s’alarme Daniel Tournez.
D’autres éléments pourraient provoquer du retard. Le traitement des cinq passages à niveau situés à Saint-Denis-de-l’Hôtel est lié à l’ouverture de la déviation de la RD 921. Or celle-ci est prévue pour fin 2018.
Enfin, et ce n’est pas le moindre sujet d’inquiétudes, le périmètre de la région va évoluer. Que pèsera cette ligne de 27 kilomètres, n’intéressant, a priori, ni le Limousin, ni le Poitou-Charentes?? Ces deux collectivités pourraient rechigner à financer cette liaison, d’autant que le Centre s’était prononcé contre le projet de ligne à grande vitesse Poitiers-Limoges.
Contactée à maintes reprises depuis une quinzaine de jours, la direction de RFF Centre-Limousin, n’a pas répondu aux légitimes interrogations des partisans de cette liaison ferroviaire Orléans - Châteauneuf, que nous souhaitions relayer.
gvf a écrit:C'est reparti pour un tour, le ping-pong de la politique est toujours là, et comme on l'a vu certains s'opposant à une réouverture semblent se réveiller :
unlimited45 a écrit:Le projet avance toujours mais dans d'autres sphères : Région, UE, Etat, RFF, SNCF... Le prochain CPER est en stand-by, ça n'aide pas pour y voir clair et sortir des infos.
gvf a écrit:unlimited45 a écrit:Le projet avance toujours mais dans d'autres sphères : Région, UE, Etat, RFF, SNCF... Le prochain CPER est en stand-by, ça n'aide pas pour y voir clair et sortir des infos.
Comme je disais, il y a trop d'acteurs.
gvf a écrit:Ces temps-ci c'est la pause vu qu'une réorganisation de services est prévue : si tout avance comme précisé depuis quelques semaines, RFF / SNCF ne feront plus qu'un acteur, un peu pareil pour départements / région(s), etc. Et qui dit moins de couches dit des choix plus rapides.
unlimited45 a écrit:Quand on vit le long d'une voie ferrée qui accueille du fret et en périphérie directe d'une grande ville (rappel, aire urbaine d'Orléans : 415 000hab) je pense qu'on peut logiquement penser qu'un jour la voie pourra soit accueillir plus de fret soit accueillir un trafic voyageurs (que la ligne a accueilli durant plusieurs décennies, en témoignent les gares).
Alors j'ai du mal à comprendre ces riverains que je compare aux riverains des autoroutes qui se plaignent de l'élargissement ou même bêtement du bruit, ou encore des maisons en zone inondables (en risque majeur déjà) ben ouais un fleuve ça peut sortir de son lit pour mouiller le tien...
Bien sûr il y aura plus de nuisances mais quid de l'avantage de la proximité d'une gare en accès direct au centre-ville d'Orléans? pour info plusieurs communes riveraines de la ligne vont créer des pistes cyclables le long ou près de la voie pour mener aux différentes gares.
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