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RER Lille-Hénin : le «oui» de la commission de débat public
Après avoir écouté les habitants de la région Nord - Pas-de-Calais pendant quatre mois, la commission de débat public vient de présenter un bilan favorable pour le projet du RER Lille-Hénin. Cependant, souligne-t-elle, de nombreuses réserves et inquiétudes ont été exprimées.
Au total, 66 % des personnes qui se sont exprimées par écrit sont favorables au Réseau Express Grand Lille (REGL), porté par la Région. Soit le projet d’une arme anti-bouchons à 2.1 milliard d’euros, prévue pour 2030, qui relierait la gare d’Hénin-Carvin à Lille-Flandres en 22 minutes avec un fonctionnement du même type que le RER.
Le financement du projet toujours pas établi
Comme le précise Jacques Archimbaud, président de la commission, il n’y a pas eu, lors des débats avec le public (douze réunions, 40 interventions mobiles...) de points de tension forts : « C’était, finalement, assez dépassionnel. » Cela étant, de nombreuses réserves ont été exprimées. Celle de la mairie de Lille sur la faisabilité de l’opération « faute d’éléments suffisants », de la SNCF qui a pointé les risques de saturation à l’entrée de Lille et celle du public sur le financement du projet qui n’est toujours pas établi. Selon le rapport, beaucoup craignent un « dérapage des coûts et une faible rentabilité ».
Poursuite ou non du projet ? Réponse mi octobre
Autre préoccupation : l’impact environnemental du projet dont le tracé devrait suivre celui de l’A1 avec de fortes inquiétudes de la part des riverains et des agriculteurs. Vice-président en charge des transports, Alain Wacheux a précisé que le conseil régional voterait la poursuite ou non du projet le 16 octobre et que le débat serait forcément éclairé par ce bilan. Reste que le REGL risque de se heurter à une autre échance : celle des élections régionales de décembre, même si, pour le moment, seul EELV s’est déclarée opposée au projet
On a triplé la mise de départ qui était à 750 millions il y a encore 3 ans . Comment un projet de la sorte peut avoir un coup qui explose autant ? + 300 % en 3 ans ! Je suis d'accord toute infrastructure coute des deniers. De la à avoir une hausse aussi importante , c'est abyssal. C'est quasiment 1/3 du pris du canal Seine Nord maintenant.arme anti-bouchons à 2.1 milliard d’euros
G.E. a écrit:La région s'apprête à lancer un chantier ferroviaire pharaonique alors que les quelques centaines de millions nécessaires pour supprimer les points noirs routiers (giratoires, bretelles sous-dimensionnées, etc.) ne sont toujours pas mis sur la table... L'arme anti-bouchons est là et pas ailleurs alors que la route est largement prédominante dans la région !
Au-delà de la disproportion des investissements programmés entre le train et la route, le CPER 2015-2020 montre qu'il y a un problème de moyens. Ce projet de RER, tout utile qu'il soit, n'est pas finançable avec un coût aussi énorme et non maîtrisé. C'est toute la copie qu'il faut revoir pour optimiser le projet et le rendre plus réaliste.
Gerarld Darmanin via Facebook a écrit:Promesse tenue ! Aujourd'hui la Région Hauts-de-France relance le projet du Réseau Express Hauts de France.
Le nouvel Exécutif régional souhaite saisir l'opportunité de prolonger ce réseau vers la Belgique et vers le versant sud de la Région : ou, comment "belgiser" et "picardiser" cette infrastructure.
Pour rappel, durant les vingt dernières années, les flux d'échanges domicile-travail ont augmenté de 40% avec une très faible part des déplacements en transports en commun et une saturation des gares et du réseau ferroviaire.
Ensemble, il nous faut donc développer une offre de transports collectifs nous incitant à modifier nos habitudes de déplacements en voiture.
Des études complémentaires approfondies vont être menées dès aujourd'hui afin de déposer la déclaration d'utilité publique (DUP) de ce projet dans les plus brefs délais.
Celui-ci aura de forts impact socio-économiques : 500 emplois pérennes et jusqu’à 5 000 emplois créés sur la durée du chantiers ainsi que des éléments de réponses à toutes les personnes qui connaissent des difficultés d’accès à la formation, d’insertion dans l’emploi et de mobilité.
titi59 a écrit:La probabilité que les Belges financent quoique ce soit semble nulle... néanmoins un lien vers Tournai serait une bonne chose. Après la desserte des pôles d'activités wallon (pour les nombreux frontaliers) par le train c'est du rêve
greg59 a écrit:Je me demande si la région n'a pas en tête une subvention forte de la part de l'UE, en faisant un projet transfrontalier ? En plus des Belges pour le financement ?
titi59 a écrit:Ca semble évident mais pour que l'Europe paie il faut que les Belges mettent un peu la main à la poche
http://www.lavoixdunord.fr/167756/article/2017-05-24/rer-grand-lille-jusqu-saint-quentin-le-lensois-dit-non-la-picardisation
RER Grand-Lille jusqu’à Saint-Quentin ? Le Lensois dit « non à la picardisation »
C’est un dossier hérité de l’ère Percheron : une connexion entre la bassin minier et la capitale de Région. Un projet pensé pour désenclaver le territoire et contourner le problème A1. L’idée de Xavier Bertrand de tirer jusqu’à Saint-Quentin ? Une ineptie selon Lens.
C’est un dossier hérité de la présidence Percheron à la Région. Désengorger l’A1 entre le bassin minier et la métropole lilloise en créant un RER baptisé réseau express Grand-Lille. Une vision à l’horizon 2030 qui aurait coûté, selon les dernières études plus de deux milliards d’euros. Car il faudrait construire une cinquantaine de kilomètres de voies.
Mais voilà, Xavier Bertrand a donné un sacré coup de frein au projet en annonçant lundi, qu’il fallait ne pas oublier… la Picardie. C’est le cœur de l’ancien maire de Saint-Quentin qui parle.
De quoi inquiéter les élus dont le président de la CALL, Sylvain Robert, qui a adressé dès mardi un courrier à Xavier Bertrand, pour lui demander de ne pas dénaturer l’esprit même du projet.
Un véritable handicap en matière de transport
« Notre territoire souffre d’un véritable handicap en matière de transport. L’encombrement des axes majeurs d’accès, comme le retard considérable des infrastructures, font des difficultés de déplacement un immense défi à relever. Il nous faut trouver des solutions alternatives aux déplacements routiers, grâce à des politiques réalistes, efficaces, économes en énergie et en consommation d’espace, celles que nos concitoyens sont en droit d’attendre. Des dizaines de milliers de personnes souffrent chaque jour des problèmes de mobilité entre la métropole lilloise et le bassin minier. Des millions d’heures sont perdues chaque année. Conscients de ces enjeux, nous devons nous montrer de plus en plus innovants en matière de politique de transport. Et le projet de RER concrétise cette volonté. »
Urgence et pertinence
Sylvain Robert insiste sur les « perspectives fabuleuses pour notre population de pouvoir demain rallier Lille, bien sûr, dans des conditions maximum de rapidité et de confort, mais aussi Roubaix, Tourcoing, Tournai, Courtrai, Armentières… ».
Mais voilà, ça c’était avant qu’on ne parle de connecter la Picardie à ce RER. « La Picardisation du projet soulève les plus grandes craintes de remettre en cause l’essence même du projet. L’extension de la Région à la Picardie ne doit pas détourner les politiques de mobilité à une plus grande échelle sans marché avéré alors que l’urgence et la pertinence des aménagements sont de toute évidence entre les arrondissements de Lille, de Lens et de Béthune. (…) Nous avons besoin d’établir cette armature vitale entre nos deux métropoles. C’est un dossier absolument majeur pour leur avenir. »
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