Le Dauphiné a écrit:Accords et désaccords sur l’A480
Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, a débattu avec Julien Polat, vice-président LR du conseil départemental de l’Isère. 1 h 30 d’échanges, rythmés à la fin par quelques questions de la salle.
Un débat a réuni Éric Piolle et Julien Polat autour du thème de l’élargissement de l’autoroute
Ceux qui s’attendaient à une opposition virulente doivent être un peu déçus…
Hier en fin d’après-midi, à l’occasion du Festival de l’avenir au naturel à L’Albenc, un débat contradictoire était organisé entre le maire de Grenoble, Éric Piolle, et le vice-président du conseil départemental, Julien Polat, sur le thème de l’élargissement de l’A480.
Un peu déçus car, très vite, le mot “consensus” est arrivé sur le tapis, alors que l’écologiste s’est régulièrement opposé au projet et que le maire LR de Voiron, lui, retranscrit la ligne du Département en faveur de ces travaux.
En préambule, les deux « jeunes en politique », comme les a décrits l’instigateur du débat, Jean-François Noblet, ont pu avancer leurs points de vue. Éric Piolle, tout d’abord, a critiqué le Plan de relance autoroutier du gouvernement : « C’est le signe que le système cherche à refaire comme il y a 30 ans », évoquant les « problèmes majeurs » pour l’environnement.
Le système des sociétés d’autoroutes n’était pas épargné, notamment Area, qui doit financer les travaux autour de l’A480 et de l’échangeur du Rondeau – environ 380 millions d’euros –, mais en échange d’une prolongation de leur concession : « On leur fait un chèque énorme », estimait Éric Piolle, qui rappelait plus tard dans le débat que les tarifs aux péages risquent d’augmenter.
Julien Polat, ensuite, exposait ses vues : « L’enclavement de Grenoble est le handicap n° 1 en matière d’attractivité économique […] En moyenne, un automobiliste passe 31 heures de son temps en un an dans les bouchons. Il y a des entreprises qui ne souhaitent plus s’installer ici. » Il partait après sur les chemins budgétaires… « L’élargissement de l’A480 coûterait 300 millions d’euros. L’aménagement du Rondeau, 85 millions. Mais encore faut-il les financer ? Nous avons une solution financière avec Area. »
Les voies d’insertion, véritables dernières oppositions ?
Après l’opposition logique, venait ensuite le temps des consensus. « Le Département n’est pas monomaniaque de la voiture. Il ne faut pas tomber dans la caricature des pro et des anti-bagnoles », estimait le maire de Voiron.
Concernant le recours déposé par la Ville de Grenoble contre le projet, Éric Piolle expliquait plus tard qu’il « a vocation à être retiré quand il y aura consensus. Il y a une volonté partagée : l’objectif n’est pas d’attirer plus de voitures mais qu’elles circulent mieux ».
En clair, le projet semble être sur le point d’aboutir. « Il ne faut pas se faire des idées mais techniquement, aujourd’hui, il est impossible de faire trois voies de chaque côté dans un gabarit autoroutier. Il faudra, chaque fois que c’est possible, faire trois voies mais avec un gabarit semblable où la vitesse devra être limitée à 90 km/h. Dans les parties urbaines, elle sera limitée à 70 km/h », avançait Julien Polat.
Il invoquait également les questions de pollution : « Un véhicule léger pollue moins quand il roule à 70 km/h que dans des bouchons, la situation dans laquelle il pollue le plus. »
Jean-François Noblet interrogeait Éric Piolle : « Vous êtes d’accord sur ce qui vient d’être dit ? » Réponse du maire de Grenoble : « Ben oui ! »
Consensus donc, enfin presque. Car les voies d’insertion alimentent apparemment encore les débats – le Département voudrait une vraie voie d’insertion, tandis que la Ville de Grenoble voudrait qu’elles soient intégrées à la troisième voie.
Au regard du projet, cela tiendrait presque du détail…
guy21 a écrit:Je lis dans l'article:
"C'est vraiment l'idée de faire entrer les véhicules les uns après les autres et pas en paquet."
Ben non justement; un feu conduit à la situation inverse: le rouge stocke les véhicules et le vert les libère en paquet.
De toute façon, c'est une expérimentation inutile de plus. En IDF, elle a été arrêtée depuis longtemps et il reste quelques feux tricolores décoratifs éteints aux bretelles d'entrée de l'A86 à Pompadour par exemple.
guy21 a écrit:Mouais... les rares fois où j'ai vu ce dispositif fonctionner, la plupart des automobilistes ignoraient le feu, sans doute par ignorance ou perplexité devant ce signal inhabituel. Sur les élus du sud-est d'IDF, tu peux développer, stp? J'aimerais bien connaître les motifs avancés pour arrêter cette expérimentation.
- Le calendrier confirme ainsi un début des travaux fin 2019 pour une mise en service début 2022"
- La couverture partielle de la Rocade Sud, entre Échirolles et Grenoble
- La vitesse sera limitée en permanence à 70 Km/h, sur la partie centrale de l’A480 (entre Vercors et Louise Michel) [soit sur environ 3 Km où le trafic dépasse les 100 000 véhicules/jour]
- Sur les autres portions de la voie, elle ne dépassera pas 90 km/h, et sera “adaptée selon les heures, les niveaux de trafic et les sections traversées.”
- Le document évoque le passage à 2X3 voies sur la partie urbaine, avec un maintien à 2X2 voies à ses deux extrémités (pour ne pas encourager le trafic de transit). Mais, détail important, sur la partie urbaine à 2X3 voies, ces dernières seront plus étroites. Une façon de contenir la taille de l’infrastructure, tout en décourageant les vitesses excessives"
- C’est certain, il faudra encore un peu de patience pour voir les premiers coups de pioche, mais désormais, plus de doutes, ce grand projet verra bien le jour !
fantransport a écrit:- La couverture partielle de la Rocade Sud, entre Échirolles et Grenoble
fantransport a écrit:- La vitesse sera limitée en permanence à 70 Km/h, sur la partie centrale de l’A480 (entre Vercors et Louise Michel) [soit sur environ 3 Km où le trafic dépasse les 100 000 véhicules/jour]
fantransport a écrit:- Sur les autres portions de la voie, elle ne dépassera pas 90 km/h, et sera “adaptée selon les heures, les niveaux de trafic et les sections traversées.”
fantransport a écrit:- Le document évoque le passage à 2X3 voies sur la partie urbaine, avec un maintien à 2X2 voies à ses deux extrémités (pour ne pas encourager le trafic de transit). Mais, détail important, sur la partie urbaine à 2X3 voies, ces dernières seront plus étroites. Une façon de contenir la taille de l’infrastructure, tout en décourageant les vitesses excessives"
fantransport a écrit:- C’est certain, il faudra encore un peu de patience pour voir les premiers coups de pioche, mais désormais, plus de doutes, ce grand projet verra bien le jour !
Alexandre a écrit:Le contrat de concession d'AREA prévoit-il le doublement du pont sur l'isère ?
Le Moniteur a écrit:
A Grenoble, l’A480 va se muer en autoroute urbaine apaisée
Emmanuelle N’Haux - LE MONITEUR.FR - Publié le 18/11/16 à 14h17
Serpent de mer, les aménagements de l’A480 et de l’échangeur du Rondeau devraient voir le jour après la signature d’un protocole d’intention entre les parties prenantes du dossier.
L’aménagement de l’A480 sera mené conjointement celui de l’échangeur du Rondeau
© Grenoble Alpes métropole - L’aménagement de l’A480 sera mené conjointement celui de l’échangeur du Rondeau
Fin 2019, les premiers travaux d’aménagement de l’A480 et de l’échangeur du Rondeau devraient démarrer pour une mise en service en 2022. Les protagonistes du dossier – l’Etat, le département, la Métropole et le concessionnaire Area – ont en effet signé, le 10 novembre, l’accord d’intention qui fixe les grands principes du projet. Devenues « vétustes et inadaptées », les deux infrastructures routières engendrent des nuisances quotidiennes– embouteillages, pollution etc. – et sont un frein au développement de la métropole. Sur ces points, l’accord était unanime depuis des années. C’est sur la réponse, qu’il a fallu mettre tout le monde d’accord, à commencer par le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle.
Au cœur du projet réside l’évolution des 7 km de section urbaine de l’A480 avec, concomitamment, celle de l’échangeur du Rondeau. Sur la partie urbaine de la section autoroutière, le passage à 2×3 voies, sans élargissement de l’emprise autoroutière, est acté avec un maintien à 2×2 voies aux extrémités pour ne pas « encourager le trafic de transit. » Pour ce faire, différentes largeurs de voies sont envisagées ; 3m pour la voie rapide, 3,25 m pour la voie médiane et à 3,5 m pour la voie lente. Pour un trafic apaisé en centre-ville, il est prévu que la vitesse soit limitée à 70 km sur cette portion urbaine.
L’aménagement de l’échangeur du Rondeau, véritable nœud entre les axes de l’A480, la RN87 (rocade sud) et de RD6, vise à dissocier les flux locaux des flux de transit et de mieux intégrer les modes doux. Une tranchée couverte permettant de réduire l’emprise routière par superposition des voies a été retenue complétée par un « by-pass » et le doublement de la bretelle A480/RN87.
Le projet global estimé à 380 M€ sera financé par Area qui investira 334 M€ dont 34 M€ au titre du contrat de plan Etat-Région, la Métropole de Grenoble et le conseil départemental de l’Isère interviendront à hauteur de 10 M€ chacun. Reste quelque 25 M€ à financer. L’enquête publique sera lancée au cours du dernier trimestre 2017.
Frédéric SAVIN a écrit:Limitation à 70, ils abusent un peu je trouve.
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