" Le tram montera à Brabois "
Le président de la métropole du Grand Nancy a pris l’engagement devant les élus métropolitains de faire montrer le futur tramway sur le plateau de Brabois, sans rupture de charge.
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Le projet présenté par Christophe Choserot prévoit deux phases : le renouvellement et une première partie d’extension de la ligne 1 jusqu’à la zone d’activité de la Porte Verte, à Essey-lès-Nancy, et jusqu’au campus des sciences par le boulevard des Aiguillettes, avec un bus à haut niveau de service en correspondance au Vélodrome pour desservir le plateau de Brabois ; et, dans un deuxième temps, la desserte du Technopole Henri-Poincaré en tramway sur rails (sans rupture de charge), avec une extension vers Roberval.
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Les élus délibéreront sur le projet au conseil métropolitain du 18 mai.
Version haute à 380 M€ pour le tram
Le choix du prochain tramway nancéien et de son parcours sera voté vendredi 25 mai en conseil métropolitain. Il s’agira de l’option haute à 380 M€, avec un tram sur rails à cinq caisses qui montera à Brabois.
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Vendredi 25 mai, l’exécutif métropolitain présentera au vote des conseillers un programme de 380 M€. Alors que l’enveloppe aujourd’hui disponible n’est que de 255 M€ !
Objectif : relier la zone commerciale de la Porte verte, à Essey-lès-Nancy, au plateau de Brabois, à Vandœuvre, via le centre-ville de Nancy, avec un vrai tramway sur rails à cinq caisses roulant en site propre, sauf à Saint-Max et à Essey.
Le parcours reprend celui de la ligne 1 jusqu’au carrefour du Vélodrome, à Vandœuvre. Une branche sera créée en direction de Roberval, via les Nations, afin de pouvoir aménager une liaison du tram avec la voie ferrée Nancy Chalindrey.
Deux options pour Brabois
Une autre branche mènera le tram sur rails jusqu’à Brabois. Mais le parcours n’est pas encore arrêté. Un comité de suivi composé d’élus, d’usagers et de techniciens, vient d’être créé pour étudier la meilleure option.
Soit une montée du tram par les lacets de l’avenue Leclerc, avec réduction du nombre de files de circulation attribuées aux voitures. Soit une montée via Villers-les-Nancy, en créant une voie le long du jardin botanique, avec percement d’un souterrain.
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Le tronçon principal reprend le tracé actuel du TVR de la station Saint Georges à la station Vélodrome.
Une 1ère branche concerne la liaison de la station St Georges à Nancy vers la Porte Verte à Essey-lès-Nancy. D’une longueur de 4,5 km, cette branche dessert 8 stations voyageur, elle emprunte la rue du XXème corps à Nancy, franchit le pont de la Meurthe, passe par l’Avenue Carnot à Saint Max puis traverse la commune d’Essey-lès-Nancy par l’Avenue Leclerc, le Rue des prés, l’Avenue Brigachtal, traverse l’ancienne caserne Kléber pour rejoindre son terminus dans le prolongement de la rue des Maillys sur la ZAC Porte Verte.
La deuxième branche est une amorce d’extension sur l’ancienne voie Saint-Georges longeant vers le Nord la voie de la Meurthe. D’une longueur de 500 m, elle dessert 1 station voyageur.
La troisième branche permet, par la construction de deux nouveaux ouvrages d’art, la montée du tramway fer sur le Plateau de Brabois traversant le Campus Sciences en circulant sur les territoires de Villers-lès-Nancy et Vandœuvre-lès-Nancy. D’une longueur de 3,1 km, elle dessert 4 stations voyageur.
La quatrième branche permet de rejoindre l’entrée des territoires des communes de Houdemont et de Heillecourt. Empruntant le boulevard de l’Europe à Vandœuvre-lès-Nancy, cette branche d’une longueur de 2,2 km dessert 4 stations voyageur.
Le tronçon principal St Georges – Vélodrome sera exploité par des rames de 40 m à une fréquence d’exploitation de 5 minutes.
La fréquence d’exploitation des branches n’est, à ce stade du projet, pas arrêtée.
Un nouveau Site de Maintenance et de Remisage du nouveau parc de matériel roulant sera construit à Essey-lès-Nancy sur les terrains situés entre l’ancienne caserne Kleber et les pistes de l’aéroport Nancy-Essey.
Sur l’ensemble du corridor tramway, un itinéraire cycles a été intégré, dissocié de la plateforme tramway .
Des parkings relais seront disponibles tout au long de la ligne : Porte Verte, Mouzimpré, Roberval, Aiguillettes et Brabois.
Un échelonnement des mises en service commercial est prévu avec pour objectif la mise en service du projet complet au plus tard en 2028.
Cet échelonnement tiendra compte du calendrier de réalisation des travaux, des difficultés rencontrées par les usagers, les entreprises, les universités, les établissements hospitaliers,… et de la cohérence de l’exploitation du tramway. Tout sera mis en œuvre pour que les travaux s’échelonnent régulièrement et sans interruption y compris pour la montée à Brabois dont certaines portions pourraient commencer en parallèle avec les autres travaux.
[b]Nancy : le tram sur la bonne voie, mais un coût exorbitant[/b]
Le futur nouveau Tram a franchi la 1re étape de son existence : l’approbation du dossier de déclaration d’utilité publique. C’est donc parti ? Son coût exorbitant fait pourtant douter certains qu’un jour il puisse réellement voir le jour.
Une capacité double, permettant de prendre en charge 300 passagers simultanément (au lieu des 120 actuellement), et jusqu’à 90.000 par jour (au lieu de 45.000), tel est l’un des atouts majeurs du Tram de demain sur la ligne 1 ; un tracé novateur, qui évite l’écueil de la montée de Brabois en l’amorçant de biais, via le campus des sciences, sans rupture de charge, et reliant d’un trait Essey au CHRU ou Roberval ; un projet revu et corrigé à la lumière d’une large concertation démocratique (80 réunions publiques). Bref, le Tram tel que présenté hier au conseil de la Métropole par Christophe Choserot avait tout pour plaire. « Un outil performant », robuste, qui répond aux besoins, et « un dossier solide », de l’avis de tous dans la salle.
Et pourtant, il y eut aussi de très sérieuses réserves. Du fait de son coût exorbitant : 412 millions d'euros au total. Ce qui va très lourdement obérer le budget de la Métropole (lire ci-contre). Et contraindre à adapter le calendrier.
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« Un calendrier inacceptable ! », a estimé Bertrand Masson. « Et ce du fait d’un manque d’anticipation coupable. » Le socialiste crie même au « jeu de dupes », à la « mystification ». « Un grand nombre de membres de la majorité vont le voter en se bouchant le nez », est-il convaincu. « Car il se dit dans les couloirs que, de toute façon, ça ne se fera pas… » Parce qu’impossible à financer ? Le doute est permis en effet, le sénateur Jean-François Husson se demandant d’ailleurs si ce projet est bien « à portée de bourse ».
« Pas le choix ! »
Mais Christophe Choserot (ex socialiste reconverti) s’est voulu rassurant : la prochaine majorité selon lui aura « tout pour faire ». En outre, la pression populaire sera si forte, assure-t-il, que ladite majorité « n’aura pas le choix ». Et de conclure dans un élan christique : « Je vous demande de me croire en vérité… »
Une chance pour M. Choserot : le dossier a été voté. On ne le clouera donc pas tout de suite sur la croix !
Le Progrès a écrit:Nancy fait ses adieux au tram sur pneus, défaillant
Inauguré en décembre 2000, le TVR (transport sur voie réservée) de Bombardier sera remplacé en septembre 2024 par un trolleybus bi-articulé. D'ici là, des bus assureront la transition.
Le tram sur pneus de Nancy, lancé en 2000, cesse de fonctionner dimanche, après des années marquées par des incidents techniques.
Inauguré par Bernadette Chirac en décembre 2000, le TVR (transport sur voie réservée) de Bombardier sera remplacé en septembre 2024 par un trolleybus bi-articulé.
Ce véhicule électrique sur pneus sera alimenté par des lignes aériennes de contact et possèdera des batteries électriques dont la recharge est assurée en roulant, « ce qui lui offrira une autonomie pour relier des secteurs non équipés de lignes aériennes », a souligné la métropole du Grand Nancy.
Des bus assureront la transition
D'ici à sa mise en service, des travaux d'aménagement seront entrepris et des bus assureront la transition. Le tram sur pneus avait été choisi à Nancy comme à Caen parce qu'il était moins cher qu'un tramway classique avec son rail unique au lieu de deux et pour son mode d'opération innovant, à la fois électrique et diesel, avec des pneus permettant de rouler sans guidage sur une partie de la ligne.
Comme Nancy, ou la décision de renoncer au tram sur pneus a été prise il y a plusieurs années, la ville de Caen a décidé d'abandonner ce moyen de transport en 2017, en raison d'une usure prématurée.
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