Rabotage de 2,6 Mds € du Grand Paris Express : l’ire des élus contre le plan Dallard(...)
(...) 2,6 milliards d’euros d’économie mode d’emploiLes principales pistes d’économie précisées dans le courrier du 21 décembre.
Gares low-cost : 320 millions € Au programme : «optimisation du concept architectural», suppression d’accès secondaires, c’est à dire de sorties autres que la sortie principale, ou encore restriction du traitement des parvis. Exit notamment les consignes à vélo, sauf si elles sont prises en charge par les promoteurs, «optimisation» également du nombre d’escaliers mécaniques et d’ascenseurs, et encore «standardisation et réduction» du nombre de postes d’accueil, des sanitaires et des espaces commerciaux. Des points qui ont fait l’objet de «fortes réserves» de la part d’Ile-de-France Mobilités, admet la SGP dans sa note.
Moins de tunneliers : 310 millions € En particulier sur les lignes 15 Est, 17 Nord et 18. Un point «déjà acté» mentionne le document de la SGP.
Modification des tracés : 530 millions € Cette proposition concerne principalement la ligne 18.
Suppression de l’interopérabilité 15 Est- 15 Sud : jusqu’à 127 millions € Cette suppression entraînera également une modification du tracé de la ligne 15 Est.
Deux enquêtes publiques à recommencer. Si les pistes ne remettent pas en cause le schéma d’ensemble, certaines devraient conduire à des enquêtes publiques modificatives, prévient Thierry Dallard dans son courrier. Tel est notamment le cas de l’interopérabilité 15 Est-15 Sud et du tracé de la ligne 18. «Les décisions pourront être prises en 2019», suggère le président de la SGP. Il y a effectivement urgence à arbitrer car une enquête publique est un processus de longs mois entre la préparation du dossier, l’enquête, les conclusions et la déclaration d’utilité publique.
Gestion des déblais : jusqu’à 160 millions € Optimisation de l’évacuation et valorisation des déblais dans les projets d’aménagement. Concrètement, la SGP demande un appui politique pour valoriser ses quelque 45 millions de tonnes de déblais dans les grandes opérations urbaines de la région.
Une loi à modifier La valorisation des déblais passe aussi par un amendement à l’article L.541-32-1 du code de l’environnement qui stipule que «toute personne recevant sur un terrain lui appartenant des déchets à des fins de réalisation de travaux d’aménagement, de réhabilitation ou de construction ne peut recevoir de contrepartie financière pour l’utilisation de ces déchets. Ces dispositions ne s’appliquent ni aux utilisations des déchets dans des ouvrages supportant un trafic routier, ni aux carrières en activité.»
Réduction des centres de remisage, exploitation, maintenance… 140 millions €
Optimisation du schéma de sûreté «sans dégradation de l’ambition», insiste Thierry Dallard dans son courrier.
Exonération de la taxe générale sur les activités polluantes Pour alléger les coûts, il est également demandé une dérogation à la TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes) qui pèse plusieurs centaines de millions d’euros.
Arbitrage de l’Etat sur les travaux mis à la charge de la SGP par d’autres maîtres d’ouvrage. La SGP réclame une révision du principe de participation d’office à 30% des dépenses engagées par d’autres opérateurs sur des ouvrages existants qui doivent s’adapter au Grand Paris Express, notamment les gares.
Faire payer les opérations qui dépendent directement de l’arrivée du Grand Paris Express : la SGP suggère par exemple de faire participer Europacity à la gare du Triangle du Gonesse comme cela est déjà prévu pour la gare du terminal 4 de Roissy par ADP.
La ligne 15 Est prend le plus cher
En détaillant les économies par ligne, la 15 Est arrive en tête, avec 800 millions € d’économie à elle seule, soit près d’un tiers de l’objectif. Suivent les lignes 18 (500 millions €), 16 (300 millions €), 17 (200 millions €), 15 Ouest et 15 Sud (100 millions € chacune) et 700 millions € d’économies transverses. La 15 Sud est d’autant plus épargnée que les travaux et appels d’offre ont déjà été largement engagés.
Des économies qui dépendent des partenaires
60% du potentiel d’optimisation dépend des concertations avec les partenaires, détaille le plan d’économies. Sur les 2,6 milliards € d’économies potentielles, 1 milliard € dépend de la seule SGP mais 720 millions € dépendent de négociations avec IDFM (Ile de France Mobilités, l’autorité des transports de la région), 80 millions € de la RATP, 90 millions € de la RATP et IDFM et 730 millions € d’autres opérateurs.
https://94.citoyens.com/2019/coup-de-rabot-sur-le-grand-paris-express-lire-des-elus-contre-le-plan-dallard,08-02-2019.html