[ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Jeu 14 Fév 2019 19:04

Les anti font aussi parler d'eux, histoire d'occuper le terrain médiatique.
https://www.sudouest.fr/2019/02/14/dord ... 2-1736.php
Dordogne. Contournement de Beynac : l’appel à manifester irrite
A La Une Beynac-Et-Cazenac
Publié le 14/02/2019 à 14h35 par F. D..
Le chantier de déviation est stoppé depuis décembre 2018.
Alors que le Département et l’association J’aime Beynac appellent à se rassembler samedi 16 février pour l’achèvement des travaux, la députée LREM Jacqueline Dubois et le parti Europe Ecologie-Les Verts s’indignent.
Le 28 décembre 2018, le Conseil d’Etat prenait la décision de suspendre un arrêté préfectoral autorisant les travaux du chantier du contournement de Beynac (Dordogne). Le dossier doit maintenant repasser devant le tribunal administratif de Bordeaux. Le Département et son président Germinal Peiro ne lâchent pas l’affaire et appellent, avec l’association pro-contournement J’aime Beynac et sa vallée, à une manifestation samedi 16 février, à 10 heures, à Saint-Vincent-de-Cosse, pour l’achèvement des travaux et « la défense du monde rural », ainsi qu’à signer une pétition. Cela n’est pas du goût de tout le monde.
La députée LREM sarladaise Jacqueline Dubois, qui demandait dès son élection un moratoire d’un an, n’apprécient pas l’attitude de Germinal Peiro :
« Après le long épisode des vœux, le président du Conseil départemental démultiplie la communication départementale sur ce sujet d’une manière inédite. Après une campagne d’affichage, il semble maintenant qu’un courrier appelant à un rassemblement le 16 février pour l’achèvement du chantier de contournement de Beynac ait été adressé à chacun des maires de Dordogne. Manifester contre une décision de la plus haute juridiction administrative de notre pays et dans le but d’influencer les décisions à venir paraîtrait pour le moins étonnant de la part d’élus locaux. »
"Campagne de propagande"
La députée appelle à « respecter une certaine réserve afin que la justice puisse faire sereinement son travail d’analyse sur le fond du dossier », « sans parasitage », « sans pression et en toute indépendance, comme il se doit dans une République exemplaire ».
Le parti Europe Ecologie-Les Verts, dans un communiqué départemental, s’indigne sur les mêmes bases :
« La sagesse d’un élu du peuple aurait voulu que Monsieur Peiro respecte cette décision, qui reconnaît l’inutilité de ce projet. Pourtant Monsieur Peiro se paie, avec l’argent du contribuable, une campagne de propagande mensongère et anti-démocratique, reçue par tous les Périgourdins dans leurs boîtes aux lettres début février. »
"Une affaire personnelle"
Le parti pointe également la pétition « gérée par des services publics et payée par les contribuables périgourdins, qu’ils soient favorables ou non à ce projet, puisqu’il n’y a pas d’affranchissement ! (…) Les citoyens périgourdins, attachés à notre démocratie, ne peuvent accepter de payer pour un document de lobbying, sans qu’aucune place, même infime, ne soit faite aux raisons et à l’historique des opposants à ce bétonnage ! Ce projet dépassé n’est plus une affaire de développement ou même de sécurité – les travaux financés par la commune de Beynac ayant réglé le problème –, mais une affaire personnelle. M. Peiro, vous vous asseyez sur toutes les règles démocratiques, sur le respect des décisions de justice, au profit d’un combat personnel qui vous aveugle."
Et de conclure : « Il ne s’agit en rien d’opposer le monde rural et le monde urbain, en victimisant le premier et en insultant le second, mais au contraire de jouer sur leurs différences complémentaires ».
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Messagepar colvert » Sam 16 Fév 2019 13:17

On ne pourra pas dire que le projet n'est souhaité que par le seul PCD. Il pourrait même rappeler que les opposants au projet n'avaient réussi à mobiliser que moins de 900 personnes en aout 2018 malgré leurs réseaux très éprouvés à ce type de manifestation.
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 25197.html
Beynac : rassemblement des pro-contournement ce samedi
Image
Près de 2000 personnes ont participé au "rassemblement citoyen" à l'initiative de l'association "J'aime Beynac et sa vallée" ce samedi matin sur l'emplacement même du chantier, en face du château de Monrecour. Chantier du contournement de Beynac qui oppose depuis des années les Périgourdins.
Par CB Publié le 16/02/2019 à 11:27 Mis à jour le 16/02/2019 à 12:08
L'association de 350 membres environs comptait sur l'implication de plusieurs élus locaux et de citoyens soucieux bien-sûr de ce qu'ils pensent être du bénéfice pour la vallée, mais aussi devant l'argent (public!) déjà dépensé (plus de 15 millions) sur ce chantier.
Elle s'appuyait aussi sur le soutien des quelques 4300 signataires de la pétition de décembre dernier, dont plusieurs élus locaux, demandant la poursuite du projet...
L'arrêt du chantier, du moins la suspension de l’exécution, avait été obtenu sur décision administrative du conseil d'état.

https://www.lepoint.fr/societe/dordogne ... 865_23.php
Dordogne: 2.500 à 3.000 personnes en soutien du contournement routier de Beynac
Publié le 16/02/2019 à 12:54 | AFP
Entre 2.500 et 3.000 personnes se sont rassemblées samedi sur les bords de la Dordogne, en soutien au projet de contournement routier controversé de Beynac, membre des "plus beaux villages de France", un chantier dont le conseil d'Etat a récemment suspendu les travaux.
Les manifestants, habitants de la vallée pour beaucoup mais aussi nombre d'élus locaux, de Dordogne et de départements voisins, se sont rassemblés sur un site du chantier à Saint-Vincent-de-Cosse, où ils ont été accueillis par le président (PS) du département, Germinal Peiro, principal porteur du projet et instigateur de la manifestation.
M. Peiro lui-même a estimé que 3.000 personnes étaient présentes samedi pour soutenir le contournement. "Ca fait quand même du monde pour venir soutenir un projet personnel", a-t-il ironisé, en réponse à ses opposants qui lui reprochent de s'arc-bouter sur un projet qui ne fait pas l'unanimité, a rapporté un correspondant de l'AFP.

Mi-janvier, le Conseil d'Etat a ordonné la suspension des travaux du projet de contournement routier de 3,2 km, au coeur d'une vallée très touristique. Il fait polémique depuis des années entre défenseurs de l'environnement, du patrimoine --dont l'animateur Stéphane Bern--, et des élus locaux. Le dossier doit encore être examiné au fond par le tribunal administratif.

Le département de Dordogne "conteste cette décision sur le plan juridique et entend démontrer de nouveau l'intérêt public majeur du projet", a écrit M. Peiro à la veille du rassemblement. Pour le département, la déviation doit permettre d'épargner et sécuriser un site remarquable, pollué et menacé par le trafic de la route Bergerac-Sarlat. Pour ses opposants, il va défigurer un site remarquable, accueillant plusieurs châteaux, et une vallée classée réserve de biosphère par l'Unesco.

Samedi, plusieurs élus dont les maires de Sarlat, Bergerac, le président du département de Haute-Vienne, se sont succédé au micro pour dire leur soutien au contournement, face au rassemblement où l'on pouvait lire des pancartes "Beynac en Bern", "Entreprises en otage".

Un message audio de soutien du président de l'Assemblée des départements de France, Dominique Bussereau (ex-LR), a aussi été diffusé.

Un collectif d'opposants au projet, "Sauvons la Vallée de la Dordogne", a dénoncé "la pression sur les élus" exercée par M. Peiro "aux frais du contribuable", estimant que "tous les moyens de communication du département ont été mobilisés" pour la manifestation. Et que les maires "n'ont pas d'autre choix que de se rendre à la manifestation" s'ils veulent obtenir des subventions de la part du département.

16/02/2019 12:53:27 - Beynac-et-Cazenac (France) (AFP) - © 2019 AFP
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Messagepar G.E. » Dim 17 Fév 2019 18:30

Belle mobilisation et un pied de nez aux anti-tout.

Si le projet est cassé, il faudra relancer immédiatement derrière un nouveau projet pour traiter le problème de la déviation de Beynac et essayer de récupérer au mieux les travaux déjà engagés.
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Messagepar colvert » Lun 18 Fév 2019 20:11

En attendant, la facture des mesures de sauvegarde en l'attente va alourdir le cout de l’opération, cout contesté par les opposants qui veulent minorer le résultat financier de leur action.
Un simple arrêt de chantier pour des raisons extérieures à l'action de l'entreprise, cela coute cher et les entreprises savent très bien réclamer auprès du maitre d'ouvrage (même si ce n'est pas lui le responsable de l’arrêt ) et trouver les avocats qu'il faut pour cela.
https://www.francebleu.fr/infos/societe ... 1550333076
Dordogne : le gel des travaux de la déviation de Beynac coûtera trois millions d'euros au département
lundi 18 février 2019 à 20:01 Par Antoine Balandra, France Bleu Périgord

C'est une conséquence directe du gel des travaux de la déviation de Beynac par un arrêt du conseil d'Etat : le département qui avait déjà engagé pour près de 15 millions d'euros de dépenses, va devoir débourser trois millions supplémentaires. Les opposants au projet contestent ces chiffres
Beynac-et-Cazenac, France
La mise à l'arrêt du chantier du contournement de Beynac, exigée par un arrêt en référé du conseil d'Etat au mois de janvier, va coûter très cher.
Environ trois millions d'euros supplémentaires. C'est en tout cas l'estimation du conseil départemental.
Depuis l'arrêt des travaux, le préfet a pris un arrêté le 5 février dernier, un arrêté de huit pages détaillant toutes les obligations du département quant à la protection du chantier et des zones naturelles environnantes.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le cahier des charges est musclé et la facture s'annonce salée...
Selon les opposants, retirer les piles du pont pour remettre en état coûterait moins cher, autour de 410 mille euros

Selon Germinal Peiro, le président du département, la collectivité avait déjà réglé 14.8 millions d'euros de factures en décembre pour les travaux de la déviation soit à peu près la moitié du coût total.
Sauf qu'entre temps, le département a encore réglé pour environ deux millions d'euros supplémentaires. Soit 17 millions au total.
Mais si Germinal Peiro affirme vouloir se battre jusqu'au bout, c'est parce qu'il estime à trois millions d'euros le prix du gel du chantier.
Soit un total de 20 millions d'euros qui dorment pour l'instant au fond de l'eau.

Les opposants au projet ne sont pas d'accord. Le collectif Sauvons la vallée de la Dordogne estime à 410.000 euros seulement le prix de la remise en état totale du site et à 11.7 millions d'euros le prix des travaux déjà réalisés.
Ce qui est sûr, c'est que la liste des obligations dressées par l'arrêté préfectoral pour protéger le site est longue comme un jour sans pain. Matériaux et déchets à évacuer, grilles de protection à poser, qualité de l'eau à surveiller, suivi de la faune aquatique par un écologue.
La facture pourrait au final être encore plus salée.
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Messagepar basco - landais » Sam 23 Mar 2019 08:10

La pression monte avant le 26/03/19

Les "contres"

SUD OUEST a écrit: Alors que le dossier du contournement de Beynac passera mardi 26 mars devant le tribunal administratif de Bordeaux, des personnalités nationales et locales opposées au projet cosignent une tribune.

Quatorze mois après l’autorisation préfectorale des travaux et près de trois mois après la suspension de ceux-ci par le Conseil d’Etat, le dossier du contournement de Beynac revient devant le tribunal administratif de Bordeaux, mardi 26 mars. Ce dernier devra décider de l’arrêt définitif ou non du chantier.

Le Conseil départemental, porteur du projet, et les pro, relayés notamment par l’association J’aime Beynac et sa vallée, multiplient les actions depuis l’arrêté du Conseil d’Etat. Les opposants, discrets depuis lors, sortent du silence à la veille de cette audience en produisant une tribune signée par des personnalités nationales et locales comme Stéphane Bern, Yann Arthus-Bertrand, Franck Dubosc, mais aussi l’avocate et ancienne ministre Corinne Lepage, le secrétaire national d’Europe-Ecologie-Les Verts David Cormand, le sénateur LREM Bernard Cazeau, la députée LREM du Sarladais Jacqueline Dubois, ou encore Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue protectrice des oiseaux (LPO). Voici cette tribune :
La rédaction vous conseille

Dordogne : les mesures à prendre après l’arrêt du chantier de Beynac
Dordogne : la guerre des chiffres après la manifestation des "pro-déviation" de Beynac

"À Beynac, préservons le patrimoine culturel et naturel de la France,

Depuis trente ans, nombreux défenseurs du patrimoine et de la nature, élus locaux, Périgourdins de résidence ou de cœur s’opposent au projet de contournement routier de Beynac qui, s’il était mené à son terme, impacterait à jamais la vallée de la Dordogne. Cette vallée, classée réserve de Biosphère par l’UNESCO et bordée de six célèbres châteaux, constitue un patrimoine historique national inestimable qui doit être protégé et transmis intact aux générations futures.

Multiplier les routes et les ponts pour drainer le flux de véhicules dans une zone rurale semble anachronique, tant en matière d’infrastructures que de développement durable. Le développement économique de la vallée de la Dordogne repose bien au contraire sur un tourisme de qualité et une agriculture responsable, avec des retombées sur tout le département.

Attachée à la protection de sa vallée, la population périgourdine, consultée en enquête publique à trois reprises, a massivement rejeté ce projet routier. Malgré ce refus démocratique et la présence de nombreux recours, le Conseil départemental de la Dordogne a engagé les travaux en 2018. Le Conseil d’Etat a depuis ordonné leur suspension au motif que « le bénéfice attendu de cette déviation apparaît limité en l’état ».

Aujourd’hui, le Président du Conseil départemental avance des arguments économiques, financiers et environnementaux pour achever le chantier et utilise tous les moyens de communication du Conseil départemental (affiches, courriers, magazines, abribus, organisation de manifestation) pour rallier les maires et la population du département à ce projet obsolète.

S’agissant de l’argent public, moins de 30% du financement de cette déviation a été engagé. La remise en état des lieux sera bien moins coûteuse que la poursuite du chantier, permettant d’économiser plus de 20 millions d’euros d’argent public au département de la Dordogne. Ces moyens pourraient être redéployés, notamment pour l’entretien des routes départementales qui sont en mauvais état. À l’inverse, la reprise des travaux de la déviation de Beynac obérerait la plus grande partie du budget d’investissements routiers de la collectivité.

Quant à l’encombrement routier de Beynac à l’origine du projet, la mairie de Beynac, soucieuse de répondre tant aux problématiques de transports qu’à celles de sécurité, a déjà procédé à l’élargissement de sa chaussée et à la création d’un cheminement piétonnier sécurisé. Les problèmes de trafic ont été résolus et la limitation à 30km/h réduit considérablement les risques accidentels, ceci rend de facto obsolète tout projet de contournement.

Au-delà des clivages politiques, des considérations électorales ou de pressions éventuelles, il s’agit d’affirmer qu’aujourd’hui en France le développement de nos territoires ne se compte plus en mètres cubes de béton, mais selon une dynamique qui s’élabore au sein d’une démocratie apaisée dans laquelle l’intérêt de tous, le patrimoine culturel et le respect de l’environnement sont préservés."

Les signataires :

Alain Passerieux, maire de Beynac ; Stéphane Bern, chargé d’une mission de sauvegarde de patrimoine en péril par le président de la République ; Yann Arthus-Bertrand, photographe et président de la fondation GoodPlanet ; Didier Rykner, directeur de la rédaction de La Tribune de l’Art ; Corinne Lepage avocate et ancienne Ministre de l’Environnement ; Franck Dubosc, humoriste ; Alexandre Gady, historien de l’architecture, professeur à la Sorbonne ; David Cormand, secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts ; Bernard Cazeau, Sénateur LREM de la Dordogne et ancien président du Conseil départemental de la Dordogne ; Jacqueline Dubois, Députée LREM de la circonscription de Beynac ; Loïc Prud’homme, député LFI de Gironde ; Jean-Pierre Leleux, sénateur LR des Alpes-Maritimes ; Claude Eveno, écrivain, ancien professeur à l’école nationale supérieure de la Nature et du Paysage ; Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO ; Adrien Goetz, historien et membre de l’Institut ; Jean de Lambertye Président de La Demeure Historique ; Michel Dubromel, Président de France Nature Environnement ; Alain de la Bretesche, ancien Bâtonnier et président de Patrimoine Environnement ; Marie Toussaint fondatrice de l’ONG “Notre affaire à tous" et candidate écologiste aux Européennes ; Kléber Rossillon, gérant de sites culturels ; Philippe d’Eaubonne, président de l’Association Sauvons la Vallée de la Dordogne; Michel André Président de la Sepanso Dordogne.


Et la réponse des "pours"

SUD OUEST a écrit: Le Conseil départemental de la Dordogne n’aura pas tardé à répondre à la tribune "À Beynac, préservons le patrimoine culturel et naturel de la France" publiée ce vendredi 22 mars après-midi, cosignée par des élus locaux périgourdins et des personnalités du monde de l’écologie et du spectacle

Le retour du dossier de la déviation de Beynac devant la justice administrative ce mardi 26 mars à Bordeaux réveille les "antis" et les "pros". Trois heures à peine après la publication de la tribune intitulée "À Beynac, préservons le patrimoine culturel et naturel de la France", cosignée par une vingtaine d élus périgourdins et de personnalités du monde de l’écologie, du spectacle et du patrimoine, le Conseil départemental de la Dordogne a répliqué avec le texte suivant :

"Ce qui importe, c’est le respect de la démocratie
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Dordogne : les mesures à prendre après l’arrêt du chantier de Beynac
Dordogne : la guerre des chiffres après la manifestation des "pro-déviation" de Beynac

À quelques jours de l’audience du Tribunal Administratif de Bordeaux consacrée à l’examen du dossier du contournement de Beynac, une énième tribune est publiée par un attelage de signataires pour le moins hétéroclites, dans l’objectif d’influencer la Justice et l’opinion publique.

Ce texte s’inscrit dans la veine mensongère habituelle des opposants au projet, qui a reçu – pour mémoire – le soutien constant de l’État, des collectivités locales concernées, ainsi que l’avis favorable de l’ensemble des commissions ad hoc.

En moins de trois mois, le projet a également reçu le soutien de plus de 10 000 habitants du Périgord, qui mesurent la nécessité de réaliser cet aménagement pour des raisons de sécurité routière, d’aménagement du territoire, de développement économique et de valorisation de l’un des plus beaux sites de France. Le contournement de Beynac est un projet écologique et patrimonial. Il a été validé par les Périgourdins.

La seule occasion à laquelle les citoyens ont été invités à se prononcer à ce sujet, en 1995, consistait en une consultation démocratique, avec des bulletins de vote et sur la base des listes électorales des communes concernées. Plus de 83 % des votants avaient alors voté en faveur de ce projet. 95% des maires de la vallée de la Dordogne le soutiennent aujourd’hui. Les trois chambres consulaires, présentes à Saint Vincent de Cosse le 16 février avec leur président ou vice-président, se sont prononcées en faveur de sa réalisation.

Ce qui importe, ce sont les décisions démocratiques, qu’il s’agisse des choix validés par les électeurs ou bien des décisions de justice. En dehors de la députée LREM de la quatrième circonscription de la Dordogne et des trois opposants historiques qui n’ont eu de cesse de multiplier et soutenir des actes illégaux, les signataires de cette tribune fallacieuse vivent tous éloignés des réalités quotidiennes du Périgord. Ils ne mesurent donc pas les enjeux de ce projet, qui vise à la fois à protéger les piétons, les cyclistes et les automobilistes et à protéger le patrimoine naturel et historique de la vallée de la Dordogne. Quant au sénateur Cazeau, dont on retiendra qu’il aura été pendant plus de vingt ans l’élu le plus actif dans la mise en œuvre de ce projet, les Périgourdins peuvent chaque jour juger la constance de ses engagements et la fidélité à ses valeurs.

Cette tribune, loin d’apaiser le débat, vient une nouvelle fois, au contraire, avilir la démocratie, déprécier l’action des élus et outrager le monde rural et l’ensemble des habitants de la Dordogne.

Le Conseil départemental de la Dordogne, en phase avec les Périgourdins et dans le respect de la justice, entend poursuivre sa politique en faveur du développement de l’emploi, de la modernisation de ses territoires et de la préservation de son exceptionnel patrimoine historique et naturel."



https://www.sudouest.fr/2019/03/22/devi ... 1-4625.php

https://www.sudouest.fr/2019/03/22/devi ... 0-1980.php
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Lun 25 Mar 2019 19:31

Suspense
https://www.liberation.fr/france/2019/0 ... ux_1717355

Contournement de Beynac : vers une reprise des travaux ?
Par Sibylle Vincendon — 25 mars 2019 à 18:55

Une banderole installée par les opposants au projet de contournement sur la façade du château de Marqueyssac, le 2 novembre. Photo Thibaud Moritz. AFP
Le conseil d'Etat avait arrêté le chantier de ces trois kilomètres de voies voulu par le conseil départemental de Dordogne. En audience sur le fond ce mardi, le tribunal administratif devra décider s'il suit les conclusions du rapporteur public qui préconise de rejeter les recours des associations.

Contournement de Beynac : vers une reprise des travaux ?

Le contournement routier de Beynac, 3,3 kilomètres de bitume au pied des châteaux de la Vallée de la Dordogne, va-t-il voir les pelleteuses reprendre leur activité ? Interrompu en référé le 28 décembre par le Conseil d’Etat, le chantier mené par le conseil départemental de la Dordogne pourrait repartir si le tribunal administratif de Bordeaux, qui examinera les recours au fond ce mardi, décidait de suivre les conclusions du rapporteur public.

Une histoire qui dure depuis près de vingt ans

Conformément à la procédure, ce dernier a fait connaître le sens de ses conclusions aux parties en présence avant l’audience. On sait donc qu’il s’apprête à demander au tribunal de rejeter les recours des associations contre ce projet. Depuis près de vingt ans que dure cette histoire, le tribunal administratif de Bordeaux a régulièrement envoyé promener les nombreux défenseurs de l’environnement ou du patrimoine qui ont déposé des recours.
Mais là, le contexte a sérieusement changé. Saisi en référé, autrement dit pas sur le fond, le Conseil d’Etat a suspendu les travaux du conseil départemental en soulignant les nombreuses irrégularités de la procédure administrative. Mais il est allé plus loin : dans son arrêt, la haute juridiction recense aussi les nombreuses atteintes à l’environnement de ce chantier.

«Des études en veux-tu en voilà»

Pour Germinal Peiro, le président socialiste du département qui a fait de l’aboutissement de cette entreprise une affaire personnelle, cet échec judiciaire a sonné comme une alarmante première. Pour l’audience de ce mardi, le département a déposé un dossier de 180 pages qui collationne des éléments aussi divers que la carte des cavités et mouvements de terrains du département, la description de la future véloroute «voie verte» ou le décorticage de l’accident d’autocar de Puisseguin (Gironde). Plus «des études en veux-tu en voilà réalisées sur commande après l’arrêt du Conseil d’Etat», comme l’écrit dans ses conclusions David Gaschignard, défenseur de quatre associations.

Que va-t-il se passer au tribunal administratif ? Le président va-t-il suivre le rapporteur public, considérant de fait que les remarques du Conseil d’Etat sont sans objet ? Si c’est le cas, on n’est pas sorti de l’auberge. Les associations annoncent d’ores et déjà qu’elles feront appel.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Mar 26 Mar 2019 18:32

Après l'audience où, après avoir entendu que la rapporteur publique considérait qu'il n'y avait pas lieu de d’annuler l’arrêté autorisant les travaux, les parties ont représenté leurs arguments (d'un coté environ 20M€ déjà dépensés, de l'autre que le projet est largement sous estimé et qu'il "suffirait de 410.000 euros pour enlever les quelques piles de pont déjà réalisées"sic) , le suspense va s’éterniser jusqu'au 9 avril 2019.
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 44782.html
Le sort du contournement de Beynac sera tranché le 9 avril
Au Tribunal Administratif de Bordeaux, les pro et anti contournement de Beynac ont l'occasion d'exposer une ultime fois leurs arguments

Le Conseil Départemental porteur du projet et les opposants qui ont déjà gagné une bataille en faisant suspendre le chantier ont défendu leur cause aujourd'hui. Le Tribunal Administratif de Bordeaux se prononcera le 9 avril. La rapporteur publique s'est prononcé pour le maintien des travaux.

Par Pascal Faiseaux Publié le 26/03/2019 à 11:38 Mis à jour le 26/03/2019 à 18:03

Bien sûr, le feuilleton ne connaîtra pas d'épilogue ce mardi 26 mars, le tribunal s'est laissé jusqu'au 9 avril pour trancher. Mais le moment était crucial ce matin pour les deux camps opposés. Il s'agissait en effet de faire valoir la validité de leurs arguments face à un tribunal administratif qui les étudiera sur le fond.

Or, d'un côté comme de l'autre, ces arguments ne manquent pas.

Pour Germinal Peiro, président du Conseil Départemental les travaux sont plus que jamais nécessaires pour désenclaver le secteur. Et l'argent déjà investi dans le chantier depuis un an de travaux (20 millions selon lui) justifie qu'on les achève au plus vite pour le développement et la sécurité de Beynac, Castelnaud et des zones environnantes.

Un argument qui avait convaincu en son temps la préfecture de Dordogne qui avait autorisé le lancement des travaux. Aujourd'hui le Département a à nouveau déposé un dossier complet sur la sécurité, la protection de l'environnement la santé publique et les questions économiques de nature selon lui à convaincre les juges.

Et ce matin à Bordeaux la rapporteur publique du dossier, Patricia Prince Fraysse a longuement abondé dans ce sens, estimant qu'il n'y avait pas lieu d'annuler l'autorisation préfectorale accordée au chantier. Une position en contradiction avec celle du Conseil d'Etat.

Le 28 décembre dernier le Conseil d'État avait suspendu l'arrêté préfectoral d'autorisation. Une décision motivée par les arguments des opposants : un intérêt public majeur insuffisant et une forte atteinte à l'environnement. Pour le vice-président de l'association pour la protection de la vallée de la Dordogne, le propriétaire du château de Castelnaud Kléber Rossillon, la victoire finale ne fait pas de doute.

Enfin, les deux camps revendiquent pour eux l'adhésion de l'opinion publique. Il est vrai que chacun a prouvé qu'il était soutenu par une partie des habitants, commerçants, riverains, personnalités locales politiques ou autres, et même, pour le camp des opposants, par quelques personnalités et "people" nationales, Stéphane Bern en tête.

La décision du tribunal administratif devrait être connue le 9 avril, sauf événement toujours possible dans de feuilleton. Quelle qu'elle soit, elle fera nécessairement des vainqueurs et des vaincus, et le long combat laissera des traces visibles pendant longtemps, tant sur le paysage, que dans les finances ou dans l'esprit du public

Visiblement pris à contre-pied par les propos de la rapporteur de la République, l'association Sauvons la Vallée Dordogne a envoyé un communiqué de presse aux rédactions.

Contournement routier de Beynac : le patrimoine culturel et naturel périgourdin devant le Tribunal Administratif de Bordeaux

Aujourd'hui, devant le Tribunal administratif de Bordeaux, défenseurs du patrimoine et de l’environnement ont plaidé pour l’annulation définitive du projet routier du Conseil départemental de la Dordogne qui, s’il était mené à son terme, défigurerait à jamais la Vallée de la Dordogne, classée réserve de Biosphère par l’UNESCO et bordée de six célèbres châteaux.

Le projet avait d’ores et déjà été suspendu par le Conseil d’Etat qui, le 28 décembre dernier, a jugé que « le bénéfice attendu de cette déviation apparaît limité en l’état de ce dossier eu égard, d’une part, à la circonstance que l’accroissement de la circulation automobile à Beynac pendant la période estivale est essentiellement dû au nombre important de touristes qui se rendent dans cette commune pour le visiter, d’autre part, aux travaux déjà réalisés par cette commune qui ont permis de réduire l’encombrement de la route qui la traverse grâce à un élargissement de la voie existante ».

Le Conseil d’Etat avait ainsi jugé qu’il y avait un doute sérieux sur la légalité de l’arrêté préfectoral d’autorisation des travaux, et que le projet de contournement routier du village de Beynac ne répondait pas à « une raison impérative d’intérêt public majeur » qui est une condition nécessaire pour pouvoir détruire les espèces protégées de la vallée de la Dordogne.

De manière surprenante, le Rapporteur Public du TA de Bordeaux a conclu ce matin à la légalité de l’arrêté en mettant en avant le risque sécuritaire à Beynac. Ne s’appuyant sur aucun chiffre et se fondant sur un chantage à la peur, il s’est placé en opposition totale avec le Conseil d’Etat qui avait pourtant souligné qu’ « aucun accident notable n’a jamais pu être imputé à la configuration de la traversée de Beynac et que les autres risques mis en avant, notamment les risques d’éboulement, sont purement théoriques et peuvent être traités par d’autres mesures ».

La mairie de Beynac, soucieuse de répondre tant aux problématiques de transports qu’à celles de sécurité, a déjà procédé à l’élargissement de sa chaussée et à la construction d’un cheminement piétonnier sécurisé. Les problèmes de trafic ont ainsi été résolus et la limitation à 30km/h réduit considérablement les risques accidentels. La mairie de Beynac dénonce une manipulation du Président du département qui a organisé le 7 février 2019, soit après le jugement du Conseil d’Etat, des encombrements factices à Beynac avec un car scolaire rempli d’employés de la collectivité. La mairie a porté plainte pour entrave à la circulation.

Le projet du Conseil départemental implique la construction d’une route de 3,4 km, de deux ponts métalliques traversant la vallée de la Dordogne et d’un passage sous la voie de chemin de fer, pour un coût estimé entre 32 et 50 millions d’euros, financé exclusivement par l’endettement du Département. Ce projet avait déjà été rejeté à 85% lors du complément d’enquête d’utilité publique mené entre le 21 août et le 17 octobre 2017. L’affaire a pris une tournure politique nationale avec la publication, vendredi dernier, d’une tribune demandant l’arrêt des travaux, signée par des personnalités politiques, des intellectuels, artistes et écologistes de premier plan tels que Stéphane Bern, Yann Arthus-Bertrand, Eva Joly, Yannick Jadot, Franck Dubosc, Alexandre Gady, Allain Bougrain-Dubourg, Adrien Goetz, Jean de Lambertye, Corinne Lepage et Alain de la Bretesche.

A la sortie de l’audience, les représentants des requérants (ASVD, Sepanso, Demeure Historique et certains riverains) ont rappelé que « d’une part, l’élargissement de la chaussée de Beynac rend sa traversée parfaitement sûre et que, d’autre part, contrairement à ce qu’avance le département, les travaux de contournement effectués ne sont pas irréversibles. Il suffirait de 410.000 euros pour enlever les quelques piles de pont déjà réalisées. La fin du projet fera donc économiser beaucoup d’argent aux contribuables de Dordogne ». Le tribunal devrait rendre son jugement le 9 avril.
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Messagepar dark_green67 » Mar 26 Mar 2019 19:00

colvert a écrit:le suspense va s’éterniser jusqu'au 9 avril 2019.

Si je compte bien, l'éternité dure donc 14 jours... :lol:
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar G.E. » Mar 26 Mar 2019 19:13

L'association anti-tout sent le vent tourner mais elle a quand même droit à la moitié de l'article pour exprimer largement son point de vue. Ce n'est pas très équitable.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Mar 26 Mar 2019 20:00

Audience électrique.
https://www.francebleu.fr/infos/climat- ... 1553611294
mardi 26 mars 2019 à 15:46 - Mis à jour le mardi 26 mars 2019 à 18:48 Par Emeline Ferry et Camille Huppenoire, France Bleu Périgord

Trois mois après la décision surprise du Conseil d'État, suspendant les travaux du projet de contournement routier de Beynac, le dossier épineux était examiné devant le tribunal administratif de Bordeaux, ce mardi. Il rendra sa décision le 9 avril.

C'est un nouvel épisode du long feuilleton de la déviation de Beynac. Le projet de contournement routier est contesté depuis des années. Les travaux avaient tout de même démarré, et bien avancés, jusqu'à la décision du Conseil d'État le 28 décembre dernier. La plus haute juridiction administrative a suspendu l'arrêté préfectoral qui autorisait les travaux, considérant qu'il n'y avait pas de motifs majeurs justifiant cette déviation.

Depuis, le chantier est suspendu. Et ce mardi 26 mars, le sort du projet s'est peut-être joué devant le tribunal administratif de Bordeaux. Devant une salle remplie d'opposants et de défenseurs du projet (dont Germinal Peiro, le président du département, qui a fait le déplacement), la justice a examiné le fond du dossier.

Décision attendue le 9 avril
Pendant plus d'une heure et demi, la rapporteur publique est intervenue en estimant qu'il n'y a pas de raison d'annuler l'arrêté préfectoral qui autorise les travaux. En rejetant, un à un, les arguments des opposants au contournement routier, la magistrate est ainsi allée contre la décision du Conseil d'État.

Les opposants au projet sont restés confiants après ce qui ressemble à un camouflet : pour eux, le tribunal administratif suivra l'avis du Conseil d'Etat, pas celui de la rapporteur. Et si la décision du tribunal leur est défavorable, Maître François-Henri Briard, avocat de La Demeure historique, annoncent déjà qu'ils iront devant la cour administrative d'appel. En raison du caractère sensible du dossier, la décision du tribunal administratif sera rendue le 9 avril.

Ambiance électrique, "opposition irrationnelle" contre "crime contre la nature"
Alors que Maître François-Henri Briard a qualifié le projet de déviation de "crime contre la nature", l'avocat du département de la Dordogne, Maître Xavier Heymans, a regretté "que l'on accuse [le département] de mensonge...c'est de la diffamation !" Face à l'ambiance électrique dans la salle d'audience, remplie d'opposants au projet, Maître Xavier Heymans a parlé d'une "opposition passionnée et irrationnelle", ce qui lui va valu d'être brièvement conspué. Le président du tribunal a rappelé plusieurs fois la salle, agacée par les conclusions de la rapporteur publique, à l'ordre. Michel André, de l'association SEPANSO Dordogne, s'agace de voir l'impact environnemental qualifié de "faible." Pour lui, la nouvelle route n'est pas nécessaire et dénaturera la vallée, très touristique. "Les gens viennent en Dordogne pour voir le patrimoine, pas pour faire des courses de vitesse !"
Un projet "d'intérêt public majeur" pour le président du département

Si le TA annule la suspension le Département a intéret à se tenir prêt pour poursuivre les travaux immédiatement pour que le chantier avance avant que le recours des opposants en CAA ne soit traité en référé suspensif. On peut imaginer que les opposants ont déjà commencé à écrire leur recours en référé.
dark_green67 a écrit:
colvert a écrit:le suspense va s’éterniser jusqu'au 9 avril 2019.

Si je compte bien, l'éternité dure donc 14 jours... :lol:

C'est surtout long les derniers jours :wink:
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Mer 03 Avr 2019 18:32

Les opposants demandent au CD24 de ne pas reprendre les travaux et d’attendre la fin des recours...sauf que ce n'est pas prévu par la loi et que ce n'est pas dans l’intérêt du CD24 qui pourrait être autorisé à reprendre les travaux dès le 9 avril...
https://www.sudouest.fr/2019/04/03/cont ... 3-1736.php
Contournement de Beynac : les opposants demandent d’attendre la fin des recours
A La Une Beynac-Et-Cazenac
Publié le 03/04/2019 à 14h30. Mis à jour à 15h17 par Franck Delage.
"Quelle que soit la décision prise par le tribunal administratif de Bordeaux le 9 avril 2019, inévitablement, il y aura un recours en appel de la décision", affirment les opposants à la déviation de Beynac (24).

La décision du tribunal administratif de Bordeaux doit tomber le 9 avril. Elle pourrait autoriser la reprise des travaux. Sauvons la vallée Dordogne demande au président du Département d’attendre la fin des recours.
Au gré des décisions judiciaires, la pression change de camps. Avec l’avis de la rapporteur publique du tribunal administratif de Bordeaux du 26 mars, indiquant à ses collègues d’autoriser la reprise des travaux, le Département porteur du projet du contournement de Beynac, en Dordogne, a repris espoir. Le 28 décembre 2018, le Conseil d’Etat avait suspendu le chantier après des mois de travaux.
Le 15 janvier, lors d’une conférence de presse, les entreprises intervenantes avaient manifesté leur inquiétude et leur colère face à cet arrêt venu de la plus haute autorité judiciaire administrative, s’interrogeant sur l’opportunité de stopper les engins après l’autorisation préfectorale des travaux.
Les opposants, pour le moins surpris par la rapporteur publique bordelaise qui n’a pas préconisé, la semaine dernière, l’annulation de l’arrêté préfectoral, prennent les devants et écrivent à Germinal Peiro :
"Nous vous demandons expressément de ne pas commettre la même erreur et d’attendre la fin des recours pour éviter, une nouvelle fois, de mettre les entreprises intervenantes dans une situation de précarité."
Ils motivent cette demande par le fait que les procédures ne sont pas terminées : "Sans vouloir préjuger de la délibération et quelle que soit la décision prise par le tribunal administratif de Bordeaux le 9 avril 2019, inévitablement, il y aura un recours en appel de la décision du jugement sur le fond et, probablement, un nouveau recours au Conseil d’Etat."
Des copies
Ils ont envoyé des copies au Premier ministre, aux ministères du Développement durable et de l’Environnement, de la Culture, des Transports, ainsi qu’aux présidents du tribunal administratif de Bordeaux, du Conseil d’Etat, au préfet de la Dordogne et aux députés du département.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Lun 08 Avr 2019 19:37

Le chantier arrêté va peut-être devenir une attraction nautique.
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 52108.html
A Beynac il va falloir contourner... les piles du pont !
Les touristes en gabarre découvrent le chantier de Beynac sous un angle inhabituel

A l'approche de la saison touristique, les professionnels du nautisme vont devoir s'adapter aux contraintes imposées par les piles du pont et les infrastructures du chantier... Les touristes en canoë devront contourner les travaux. Les professionnels se préparent

Par Pascal Faiseaux Publié le 08/04/2019 à 15:50 Mis à jour le 08/04/2019 à 16:02
A Beynac les professionnels étudient le terrain afin de préparer les consignes de sécurité pour la navigation autour du site du chantier / © France 3 Périgords - Philippe Niccolaï & Antoine Roynier
Pas de panique pour l'instant de la part des professionnels, promène-touristes en gabarre ou loueurs de canoë. Mais ces derniers estiment que les novices curieux seront probablement tentés de s'approcher du chantier. Les piles et les infrastructures du chantier sont en effet bien visibles sur la Dordogne et, sans craindre le pire, il s'agit de se préparer.
Des panneaux d'avertissement jalonnent déjà les abords fluviaux du chantier
Une signalétique a déjà été installée, une campagne d'information visuelle transmise aux professionnels et l'information sera relayée auprès des utilisateurs afin qu'ils restent prudents aux abords des zones concernées
Des pannonceaux distribués pour indiquer les règles de sécurité
La nouveauté de ce pont suspendu à la poursuite du chantier risque en tout cas de devenir l'une des attractions phare du parcours sur la Dordogne l'été prochain.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar GPS Nico » Mar 09 Avr 2019 10:53

Le Parisien a écrit:Dordogne : la justice annule le chantier de déviation de Beynac
> Société | J.Cl.| 09 avril 2019, 11h35 |

Une vue générale de la vallée de Beynac-et-Cazenac, en novembre dernier. La route devait passer à 150 m du château de Fayrac. AFP/Thibaud Moritz

C’est une deuxième victoire pour les pourfendeurs d’un contournement routier de 3 km qui doit percer la vallée de la Dordogne. Parmi lesquels Stéphane Bern.
La justice administrative a annulé ce mardi le chantier du « contournement de Beynac », un vaste projet de déviation routière de ce village médiéval de Dordogne devenu un site très touristique. Face à la controverse, qui dure depuis des années, le Conseil d’Etat avait suspendu les travaux en décembre.

Contre l’avis du rapporteur qui préconisait la continuité du chantier, le tribunal administratif de Bordeaux (Gironde) a estimé que le projet porté par le département de la Dordogne « ne répond pas à une raison impérative d’intérêt public présentant un caractère majeur ». Il enjoint au département « de procéder à la démolition des éléments de construction » déjà réalisés, sur le chantier qui avait démarré début 2018.

Le contournement, qui doit faciliter l’axe Bergerac-Souillac, comprend l’édification de deux ponts et d’un tunnel, la déviation de la RD703 à Beynac et le passage les voitures non loin du château de Fayrac, à Castelnaud-la-Chapelle.

Le tracé du contournement. Préfecture de la Dordogne

Face au président du conseil départemental, Germinal Peiro, qui défend ce contournement de 3 km, les défenseurs de l’environnement et du patrimoine ont trouvé le soutien de Yann Arthus-Bertrand, Allain Bougrain-Dubourg et Stéphane Bern. L’animateur, visage du loto du Patrimoine, conteste le projet depuis de longs mois. À plusieurs reprises, il s’est confronté à Germinal Peiro, qui estime le futur axe routier essentiel au développement du sud de la Dordogne.

En septembre dernier, Bern s’était ému du projet dans Le Parisien, après la destruction de vestiges gallo-romains sur le chantier. « C’est insupportable ! On va détruire un site protégé pour une route ? C’est une hérésie, on marche sur la tête », tempêtait-il.

Ce mardi, l’animateur s’est réjoui de la décision. « Il reste à espérer que Germinal Peiro et Benjamin Delrieu respecteront enfin la loi républicaine pour cesser le massacre du patrimoine », écrit-il sur Twitter.



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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Mar 09 Avr 2019 12:25

On notera cette bataille est perdue mais pas la guerre, car le CD fera appel. La destruction de ce qui a été construit n'aura pas lieu dans l'immédiat. Ce sera donc une super publicité touristique à visiter pour les prochaines années.
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 52402.html
Beynac : le tribunal administratif annule à son tour l'autorisation de travaux
La nouvelle a été annoncée par l'avocat de la SEPANSO ce matin : le tribunal administratif annule l'autorisation préfectorale des travaux de contournement de Beynac. La décision du conseil d'Etat rendue en décembre est donc confirmée. Fin du feuilleton, et du chantier ?
Par Christine Le Hesran Publié le 09/04/2019 à 09:00 Mis à jour le 09/04/2019 à 10:17
C'est peu dire que le feuilleton est à rebondissement.
[...]
Pour ce nouvel épisode, le tribunal administratif de Bordeaux, saisi par les opposants à ce contournement de 3,2 kilomètres pour un coût estimé de 32 millions d'euros, annulé l'arrêté préfectoral d'autorisation unique du 29 janvier 2018.
L'avocat des opposants, Jean-Philippe Maginot précise que L'Etat et le conseil départemental de la Dordogne sont condamnés à 1 200 euros de frais de procès.
Il est donc du même avis que le Conseil d'Etat qui s'est prononcé en décembre dernier. Les travaux ne devraient donc pas reprendre sur le site. Le Département a d'ores et déjà assuré qu’il ferait appel.

Et il se peut même que la destruction soit plus coûteuse que la continuation du chantier....contrairement à ce qu’affirment les opposants et qu'à retenu de tribunal.
https://www.la-croix.com/Culture/projet ... 1301014495
afp, le 09/04/2019 à 13:59 [...] "Je ne vais pas faire dépenser 20 millions aux contribuables de Dordogne pour construire des piles de pont, puis 15 millions pour les démolir", a lancé M. Peiro, qui a la possibilité de demander au juge un sursis à exécution.

Défenseur de BTP Bouygues maître d'oeuvre, Me Christophe Cabanes avait mis en garde le mois dernier "contre l'impact financier et pour l'environnement" d'une éventuelle annulation et destruction du chantier. Pour lui la facture, entre coût de destruction et indemnisation, dépasserait même les 40 millions d'euros.

Le PCD annonce au moins 2 ans de procédure avant une éventuelle reprise du chantier.
https://www.francebleu.fr/infos/politiq ... 1554819481
mardi 9 avril 2019 à 16:33 Par Valérie Dejean, France Bleu Périgord
Comme le Conseil d'Etat avant lui, le Tribunal administratif de Bordeaux vient d'annuler l’arrêté préfectoral autorisant les travaux de la déviation de Beynac. Un nouveau coup dur pour le conseil départemental, porteur du projet, qui veut finir le chantier.
Sans surprise, pour le président du conseil départemental, cette décision du tribunal administratif est une mauvaise nouvelle. Et il multiplie les arguments : d'abord pour la défense du patrimoine à Beynac qui voit défiler quotidiennement six milles véhicules par jour et jusqu'à 13 000 au pic de l'activité touristique, pour la nature ensuite, car les atteintes à l'environnement ont été faites avec le début du chantier, et que les mesures de compensation ne pourront pas être mises en oeuvre. 250 arbres ont été coupés, 20 000 végétaux dont 7000 arbres devaient être replantés.
C'est aussi, dit-il, une mauvaise nouvelle pour les entreprises car on a besoin de vivre en milieu rural. Les opposants vont encore une fois nous faire perdre du temps et de l'argent dit Germinal Peiro. Selon les services du département, 15 millions d'euros ont déjà été payés pour la première partie du chantier. Il reste une facture de 5 millions. Et la suspension des travaux devrait coûter entre deux et quatre millions d'euros.
Le président du conseil départemental, maître d'ouvrage dans ce dossier, a donc choisi de faire appel de cette décision du tribunal administratif
"Nous irons jusqu'au bout et s'il le faut nous redémarrerons une procédure parce que les conditions ont totalement changé. Quand on a fait l'enquête environnementale il y a environ deux ans, il s'agissait de construire une déviation et donc on allait porter atteinte à des milieux puisqu'on allait faire des piles de pont dans la rivière. Aujourd'hui, les atteintes au milieu elles sont faites .Donc on est sur un nouveau dossier et s'il le faut on entamera une nouvelle procédure pour terminer le chantier. On n'est pas là pour construire une déviation, on est là pour terminer un chantier et c'est ce qu'on va s'attacher à faire."
Quelque soit la procédure suivie, le chantier pourrait rester paralysé pendant un à deux ans.

Et un peu de politique de la part de l'ancien PCD
https://www.sudouest.fr/2019/04/10/devi ... -10522.php
Déviation de Beynac (24) : "Le Conseil départemental se grandirait en décidant d’arrêter"
Publié le 10/04/2019 à 16h59 par Sudouest.fr.
Après la décision du tribunal administratif, le sénateur et ancien président du Département Bernard Cazeau estime qu’il serait plus sage d’abandonner le projet.[...]
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Jeu 11 Avr 2019 17:05

Suite de l'affrontement pro contre anti.
https://www.sudouest.fr/2019/04/11/dord ... 5-1980.php
Dordogne : les pro-déviation de Beynac se mobilisent
A La Une Périgueux
Publié le 11/04/2019 à 11h52.
Les 38 élus de la majorité du Département dénoncent une situation "insensée" après le jugement du tribunal administratif. Ils sont rejoints par la Chambre du commerce et d’industrie et la Chambre de métiers.
L’ancien président du Conseil départemental de la Dordogne, le sénateur Bernard Cazeau, a manifestement perdu de son influence. Son appel à l’arrêt du projet de la déviation de Beynac n’a pas été entendu. Dans la soirée du 10 avril, deux communiqués sont tombés. Le premier est signé par la majorité départementale au grand complet. 38 élus de gauche le paraphent dont bien sûr le président Germinal Peiro. Ils dénoncent une situation "pour le moins insensée" après la décision du tribunal administratif annulant l’arrêté préfectoral d’autorisation des travaux.
"Dans ce dossier, nous ne doutons pas, à l’instar de l’immense majorité de nos concitoyens, que le bon sens et l’intérêt général finiront par prévaloir sur les intérêts particuliers de quelques riches châtelains exilés." Et d’opposer aux "châtelains", les "nombreux Périgourdins" qui "ont du mal à boucler leurs fins de mois" et "le mouvement des gilets jaunes" qui "vient souligner la nécessité de mieux utiliser l’argent public", pour poser le problème en ces termes : "Comment imaginer que l’on puisse nous contraindre demain à jeter à l’eau 30 millions d’euros ? "
Les élus développent également des arguments relatifs au désenclavement, et au développement économique. "Il ne faut pas opposer développement économique et développement durable. Les deux vont de pair dès lors que l’on ne veut pas faire du Périgord un territoire sous cloche, condamné à voir disparaître les unes après les autres ses entreprises, ses écoles, ses crèches…"
Ils sont repris en cela par les deux organismes consulaires, la Chambre de commerce et d’industrie et la Chambre de métiers, dans un texte commun. Pour elles, la décision du tribunal est "une nouvelle désastreuse", "un signal désespérant, car ce sont nos efforts collectifs pour moderniser la ruralité qui se trouvent concrètement remis en cause". Et de s’inquiéter pour l’avenir :
À quoi bon demander des aménagements de la RN 21, à quoi bon vouloir développer l’aéroport de Bergerac, si quelques-uns, réunis par des intérêts hétéroclites et étriqués, se trouvent en capacité de réduire à néant les projets engagés de façon démocratique par les collectivités locales ? "
Les deux chambres consulaires demandent donc "l’achèvement du contournement de Beynac, l’un des principaux points noirs subsistant sur l’axe de la vallée de la Dordogne, entre Libourne (33) et Souillac (24)". Un aménagement qu’elles jugent "plus que jamais indispensable à la fluidité du trafic dans ce secteur et, par conséquent, à son développement économique".
Germinal Peiro peut donc déjà afficher ses soutiens pour faire appel de la décision du tribunal administratif, comme il a annoncé en avoir l’intention, dès mardi 9 avril.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Jeu 02 Mai 2019 17:33

Alors que le département n'a pas encore déposé son recours ni entamé en parallèle une nouvelle procédure d’autorisation, les opposants veulent la remise en état (comment remettre en état des arbres détruits,...?) et donc la démolition (bien plus couteuse que ce qu’allèguent les associations) de ce qui a déjà été construit partiellement.
https://www.francebleu.fr/infos/transpo ... 1556810356
Beynac : après l'annulation du chantier de contournement, les opposants veulent que la remise en état commence
jeudi 2 mai 2019 à 18:05 Par Harry Sagot, France Bleu Périgord
Trois semaines après l'annulation de l'autorisation du contournement de Beynac, les associations "anti-déviation" s'impatientent ; elles demandent au préfet que la destruction commence pour ce qui a déjà été construit.
Moins d'un mois après l'annulation de l'arrêté qui autorisait les travaux de Beynac, la SEPANSO et l'Association pour la sauvegarde de la vallée de la Dordogne ont écrit au préfet pour lui demander de "prendre l'initiative de la procédure de la procédure de remise en état du site" de Beynac. Le jugement du Tribunal administratif de Bordeaux ne fixe aucun délai et aucune astreinte, ce qui signifie que le Département dispose d'un délai de trois mois pour engager les travaux de remise en état.
Un délai de trois mois
Pour Me François Hen-Henri Briard, l'avocat de l'association la Demeure Historique qui a obtenu l'annulation de l'arrêté préfectoral, "on est dans le droit commun du code de justice administrative (art. R921-1-1) il y a un délai de trois mois après le jugement pour l'exécuter." A l'expiration de ce délai de trois, mois, la Cour administrative pourrait engager une procédure d'exécution du jugement, avec d'éventuelles astreintes financières, mais rien ne peut être exigé du Département avant juillet.
Pour le président de la SEPANSO Michel André, "il serait préférable, au lieu de laisser cette plaie dans la Dordogne, de commencer à remettre en état le site, par exemple en enlevant les piles de pont, pour assurer la sécurité dans la rivière."
Le préfet Frédéric Périssat, destinataire de la lettre de la SEPANSO et de l'ASVD, rappelle justement ce délai : "La justice laisse trois mois pour voir ce que fera le Département, la décision du tribunal demande la destruction de ce qui a été construit et la remise en état du site, et j'ai demandé au président du Conseil général quelles étaient ses intentions dès le 12 avril ; le président m'a répondu le 23 avril qu'il entendait faire valoir ses droits de recours."
Pour le moment, le Conseil général n'a pas engagé ces recours. Le Département a deux mois pour faire appel de l’annulation de l'arrêté d'autorisation, également deux mois pour demander un délai avant d'engager des travaux de remise en état.

La publicité pour cette affaire aura bien lieu cet été 2019.
Je ne sais pas pour qui elle sera bonne ou mauvaise, mais on peut imaginer que, s'il y a des bouchons ou des accidents, le maire comme les associations n'auront pas bonne presse. Et que si cela se passe bien, le décor du chantier arrêté étant posé...ce ne sera pas si bon que cela non plus pour elles justement parce que le chantier est bien avancé.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Mar 07 Mai 2019 20:09

Comme prévu la saison touristique se fera bel et bien à l'ombre du béton cette année à Beynac
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 66189.html
Beynac: un mois après la décision du tribunal administratif, rien n'a bougé. La saison touristique sera “couleur béton”
A Beynac, la saison touristique se déroulera à l'ombre des piles du pont...

En apparence, l'arrêt de travaux du contournement de Beynac prononcé par le Tribunal Administratif de Bordeaux ne semble pas avoir changé grand-chose à la situation sur place. Un chantier abandonné, sans progression, et sans démontage. L'exaspération commence à monter

Par Pascal Faiseaux Publié le 07/05/2019 à 19:29
D'un côté comme de l'autre, tous sont conscient que les choses ont déjà trop duré. Mais entre les opposants déçus de ne pas voir la décision de justice suivie d'une remise en état du site immédiate et les tenants du projets qui veulent épuiser tous les recours pour faire continuer le projet, la situation risque de ne pas encore bouger de sitôt et de l'eau coulera encore sous les ponts.

La préfecture a pourtant rappelé au Département que la justice attendait la remise en état du site et lui laissait trois mois "pour voir ce qu'il ferait".
Qu'importe, le Département campe sur ses positions et réaffirme qu'elle fera appel. Tout en rappelant qu'il a déjà engagé 16 M d'€uros et que la remise en état coûterait 13 à 14 M supplémentaires.

Vers une mise en responsabilité de l'Etat par le Département ?
Or selon Jacques Auzou, délégué transport du Département, il paraît évident que "le département ne va pas assumer seul le coût de la remise en état" du site.

Ce qui laisse sous-entendre que le Département compte mettre en cause la responsabilité de l'Etat. Ce dernier ayant délivré l'arrêté préfectoral autorisant le début des travaux.

Et la saison touristique qui approche. Les touristes qui découvriront le site et les piles massives du pont risquent bien d'être étonnés.

Mais la SEPANSO se veut optimiste, elle estime que les choses devraient rapidement se débloquer.

Elle souligne que le Tribunal Administratif de Bordeaux a rendu son jugement dans un délai raisonnable.
Elle estime également que l'Etat ne fera pas appel de ce jugement pour éviter sa responsabilité après avoir délivré un accord préfectoral d'autorisation de travaux (sur lequel s'était appuyé le département pour lancer le chantier). En effet, avoir "autorisé" le début des travaux n'exonérais pas le Conseil Départemental de vérifier que tous les recours juridiques étaient bien levés.
Au cas, probable, où le Département fait appel (date butoir au 9 juin 2019), la SEPANSO ne craint pas non plus que les choses "traînent en longueur"
Enfin elle ne juge pas crédible un recours au Conseil d’État, qui le cas échéant ne donnerait pas une suite favorable selon elle
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar G.E. » Mar 07 Mai 2019 20:46

colvert a écrit:Mais la SEPANSO se veut optimiste, elle estime que les choses devraient rapidement se débloquer.

Elle souligne que le Tribunal Administratif de Bordeaux a rendu son jugement dans un délai raisonnable.
Elle estime également que l'Etat ne fera pas appel de ce jugement pour éviter sa responsabilité après avoir délivré un accord préfectoral d'autorisation de travaux (sur lequel s'était appuyé le département pour lancer le chantier). En effet, avoir "autorisé" le début des travaux n'exonérais pas le Conseil Départemental de vérifier que tous les recours juridiques étaient bien levés.
Au cas, probable, où le Département fait appel (date butoir au 9 juin 2019), la SEPANSO ne craint pas non plus que les choses "traînent en longueur"
Enfin elle ne juge pas crédible un recours au Conseil d’État, qui le cas échéant ne donnerait pas une suite favorable selon elle


Avec l'argent public, on peut être "optimiste"... :twisted:
Mais quels sont leurs arguments ?
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar benj » Mar 07 Mai 2019 23:37

Une farce dont la France à le secret !! Comme si, on pouvait se permettre de gaspiller l'argent public...
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Sam 18 Mai 2019 13:47

Sur fond électoral, le feuilleton continue. Et certains oublient (tentent de faire oublier ) que le PCD a encore la possibilité de faire un recours et/ ou de déposer un nouveau dossier et que toutes les procédures prévues par l'Etat de droit ne sont pas épuisées et terminées.
https://www.sudouest.fr/2019/05/18/la-h ... 0-1736.php
La hâche de guerre reste déterrée
A La Une Beynac-Et-Cazenac
Publié le 18/05/2019 à 3h56 par F. D..
Il semble qu’un retour au calme est hypothétique dans le village de Beynac.
La semaine dernière, l’ancien adjoint Gilbert Pélissier du premier magistrat Max Albospeyre (1984–1995) appelait au calme autour du dossier du contournement de Beynac, critiquant ouvertement l’attitude de l’association J’aime Beynac et sa vallée (lire « Sud Ouest » de lundi 13 mai).
La réponse de l’association ne s’est pas fait attendre, elle parle de « stratégie de victimisation » avec pour but de « redorer le blason de Monsieur Passerieux, maire de Beynac ». Dans un communiqué, elle évoque des « propos haineux, insultants et diffamatoires tenus par les opposants » en direction des adhérents de l’association du président du Département Germinal Peiro et sa famille, et rappelle que « Philippe d’Eaubonne, président de Sauvons la vallée, a été condamné pour des propos diffamatoires à l’encontre de Germinal Peiro et que certains opposants font l’objet d’un procès pour avoir saccagé le domicile du président du Département ».
« Peur du débat ? »
L’association J’aime Beynac et sa vallée appelle aussi au souvenir du carnaval à la zone à défendre (ZAD) de Fayrac et « le simulacre de la pendaison de Germinal Peiro, déguisé habilement en GPétassou par les opposants », ainsi qu’au « scandaleux dépôt de la gerbe des opposants le 11 novembre au monument aux morts de Beynac ».
Le communiqué aborde par ailleurs l’annulation de l’arrêté préfectoral d’autorisation des travaux : « Les habitants sont révoltés face à ce gâchis d’argent public et constatent qu’aucun de leurs problèmes n’ont été réglés. Alors, les citoyens se tournent vers les responsables de cette situation afin de demander des comptes. Tout cela est bien normal. » Et de conclure : « En essayant de faire diversion de leurs responsabilités avec cet article et ces paroles soufflées à Monsieur Pélissier, le maire et ses adjoints anti-déviation auraient ils peur du débat et de la contradiction ? L’association est en droit de se poser la question. Les Beynacois également ! »
Pour rappel, lors de l’assemblée générale de l’association, l’annonce a été faite de la constitution d’une liste aux prochaines élections municipales de 2020.

https://www.francebleu.fr/infos/transpo ... 1558115114
DOSSIER : Contournement de Beynac
Beynac : "la justice a pris une décision, il faut la respecter" dit le ministre des collectivités territoriales
Vendredi 17 mai 2019 à 20:06 - Par Antoine Balandra, Simon Soubieux, France Bleu Périgord
Périgueux, France
Le ministre chargé des collectivités territoriales Sébastien Lecornu était de passage en Dordogne ce vendredi soir pour soutenir la liste Renaissance de LaRem pour les Européennes. Sur le contournement de Beynac, il estime que "la justice a pris une décision et qu'il faut la respecter"
Interrogé sur le devenir du contournement de Beynac, en vallée de la Dordogne, dont les travaux sont arrêtés depuis une décision du tribunal administratif de Bordeaux début avril, qui avait confirmé un arrêt du conseil d'Etat du 28 décembre, le ministre a été très clair.
"Ma position, c'est celle d'un ministre qui respecte l'Etat de droit. Et respecter l'Etat de droit, c'est respecter la décision du juge" dit-il
"J'ai lu des choses qui m'ont un peu choqué ici ou là, comme si le gouvernement ou le président de la République ou un présentateur de télévision connu et reconnu _Stéphane Bern que j'aime beaucoup pouvait avoir une influence sur le Conseil d'Etat_".
La justice a pris une décision, il faut la respecter" poursuit le ministre
Détruire ce qui a été fait ?
Et quand on demande à Sébastien Lecornu s'il faut détruire ce qui a été fait, comme l'impose théoriquement la décision du tribunal administratif, voici sa réponse : "le conseil d'Etat a pris une décision, il faut la respecter. L'Etat de droit doit guider toutes nos actions. J'ai rencontré tous les parties prenantes de ce dossier, la députée Jacqueline Dubois, le président du département Germinal Peiro, j'ai pu entendre voir les opinions de chacun, je pense aussi au sénateur Bernard Cazeau qui a présidé ce département, encore une fois le dossier était tellement avancé qu'au fond il était dans la main du juge, donc ce n'est pas le gouvernement qui a tranché, c'est le juge" conclue-t-il. *
" Je regrette qu’il préfère ignorer les procédures et ainsi, d’une certaine façon, mépriser les élus locaux, les Périgourdins et les collectivités qu'il est censé défendre !" Germinal Peiro, président du département de la Dordogne.
Dans un communiqué ce vendredi soir, le président du conseil départemental Germinal Peiro a tenu à répondre à Sébastien Lecornu : " Il est pour le moins choquant et malvenu d’entendre aujourd’hui le ministre des collectivités locales prendre position (...). Plutôt que de faire part de son admiration pour un animateur de télévision, son rôle devrait consister à défendre la parole de l’Etat et du Premier Ministre en indiquant que l’Etat fera appel de la décision aux côtés de la collectivité départementale. Je regrette qu’il préfère ignorer les procédures et ainsi, d’une certaine façon, mépriser les élus locaux, les Périgourdins et les collectivités qu'il est censé défendre !"
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