radial a écrit:En quoi le fait de concéder l'autoroute réduira les dépôts d'ordures ? Ici, c'est un problème de police, pas d'entretien.
http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/futur-de-l-autoroute-a1-on-peut-reparer-les-erreurs-des-annees-1960-20-09-2019-8156460.php
Futur de l’autoroute A1 : «On peut réparer les erreurs des années 1960»
Paul Lecroart, urbaniste spécialisé dans les autoroutes urbaines, réfléchit au concept de « la ville après l’autoroute ».
Urbaniste à l'Institut Paris Region (Ex-Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France), Paul Lecroart a étudié dans le monde plusieurs cas de transformation de voies rapides urbaines en boulevards, parmi lesquels des viaducs à fort trafic à San-Francisco et Séoul ou encore des autoroutes à New-York et Portland. Paul Lecroart qui suit avec attention la situation en région parisienne s'est fait une spécialité, celle de « la ville après l'autoroute ».
Rappelez-nous les caractéristiques d'une autoroute urbaine… Quand on a inventé l'autoroute urbaine, on a inventé un système séparé du reste de la voirie qui n'est relié que par des échangeurs avec des bretelles en dénivelé. Elle n'est pas utilisable par tous, elle ne comporte ni adresses, ni accès riverains. Les autoroutes ont été conçues comme des sorties de Paris et se désolidarisent totalement de la topographie. C'est d'ailleurs une grosse contrainte pour leur transformation car elles n'ont pas de logique, hormis une logique fonctionnelle liée au déplacement rapide.
Quel est l'enjeu pour l'A1, à l'approche de Paris ? L'enjeu est de pouvoir se dire qu'à l'intérieur du périmètre de l'A86, il n'y a plus d'autoroute. Pourquoi a-t-on besoin de prendre l'autoroute entre La Courneuve et Saint-Denis ? Tout est à remettre à plat. Réparer les erreurs des années 1960 est possible.
Comment pourrait se matérialiser la transformation en avenue urbaine ?
La jonction A1-A86, à La Courneuve, pourrait par exemple devenir une nouvelle porte d'entrée. Au-delà, on pourrait ensuite imaginer sur le parcours de l'A1, des remises à niveau routières comme au carrefour de la D114, entre La Courneuve et le parc Georges-Valbon. Cela permettrait de reconnecter les quartiers, dont les 4000 au parc. On pourrait aussi créer deux voies dédiées au covoiturage et aux bus. Pour que ces pistes fonctionnent à l'échelle de l'Ile-de-France, il faut avoir une pensée commune de la mobilité pour les routes, à travers une organisation des transports routiers par exemple.
http://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/nadia-arrive-du-futur-pour-vous-presenter-l-autoroute-a1-en-2030-20-09-2019-8156421.php
Nadia arrive du futur pour vous présenter l’autoroute A1 en 2030
L’intégration des voies rapides au tissu urbain, c’est le nouveau défi qui attend le Grand Paris ces trente prochaines années. Sur ce sujet, l’A1, entre La Courneuve et Paris, représente un cas d’école.
Nadia, cardiologue de 53 ans, regarde par l'une des fenêtres de sa clinique. Au loin, elle voit le chantier de démolition du viaduc de l'autoroute A1, au-dessus du canal. Le quartier du Stade-de-France, jusqu'à présent masqué par ce gigantesque rempart de béton se connecte enfin au centre-ville. Un parvis arboré va voir le jour. Bienvenue à Saint-Denis… en 2030 !
Nouveau bond dans le temps : en 2050, Nadia vit désormais au bord du canal, où a été ouverte une « gare d'eau », avec une rive réservée à la logistique et une autre aménagée en lieu de baignade. Son fils enseigne au campus Condorcet et sa belle-fille travaille à l'accueil des passagers des navettes collectives autonomes, qui circulent sur l'ancienne autoroute.
Nadia est un personnage de BD, créé par le collectif Holos, chargé d'imaginer la transformation de l'autoroute du Nord, dans le cadre d'une réflexion sur Les Routes du Futur du Grand Paris. Les travaux sont réunis dans une exposition itinérante en Ile-de-France qui s'arrête à Saint-Denis, du 22 au 29 septembre.
«Urgence sanitaire et environnementale»
Quatre équipes internationales composées d'architectes, d'urbanistes ou encore de paysagistes ont planché sur douze cas franciliens de voies rapides et d'autoroutes dont l'A1, à la demande du Forum métropolitain du Grand Paris.
« Nos propositions veulent répondre à l'urgence sanitaire et environnementale. On a d'ailleurs intégré un pneumologue dans notre équipe », explique Sophie Melchior, urbaniste et paysagiste de Richez Associés et membre du collectif Holos. L'idée de base est de transformer l'A1 en « chaussée urbaine », à partir de l'A86. La vitesse y serait petit à petit abaissée, jusqu'à 50 km/h.
Attribuer des couloirs exclusivement aux bus et au covoiturage, lutter contre les îlots de chaleur, supprimer les espaces perdus générés par les échangeurs, planter des arbres sur les talus sales… Voici quelques unes des suggestions pour faire de l'A1, « l'avenue de Paris ».
A hauteur de La Courneuve par exemple, le parc départemental (le troisième plus grand d'Ile-de-France) est aujourd'hui invisible à cause de l'autoroute. Après transformation, la chaussée se met à son niveau, avec des voies réservées aux navettes collectives. En 2050, les temps de parcours seront alors bien plus faibles en bus qu'en voiture.
Nadia, cardiologue de 53 ans, regarde par l'une des fenêtres de sa clinique. Au loin, elle voit le chantier de démolition du viaduc de l'autoroute A1, au-dessus du canal. Le quartier du Stade-de-France, jusqu'à présent masqué par ce gigantesque rempart de béton se connecte enfin au centre-ville. Un parvis arboré va voir le jour. Bienvenue à Saint-Denis… en 2030 !
Nouveau bond dans le temps : en 2050, Nadia vit désormais au bord du canal, où a été ouverte une « gare d'eau », avec une rive réservée à la logistique et une autre aménagée en lieu de baignade. Son fils enseigne au campus Condorcet et sa belle-fille travaille à l'accueil des passagers des navettes collectives autonomes, qui circulent sur l'ancienne autoroute.
Projection de l’autoroute A1, telle que le collectif Holos l’imagine en 2050, à hauteur du Stade de France, à Saint-Denis. Le viaduc est démoli dans cette projection, pour laisser la place à un grand parvis.
Nadia est un personnage de BD, créé par le collectif Holos, chargé d'imaginer la transformation de l'autoroute du Nord, dans le cadre d'une réflexion sur Les Routes du Futur du Grand Paris. Les travaux sont réunis dans une exposition itinérante en Ile-de-France qui s'arrête à Saint-Denis, du 22 au 29 septembre.
«Urgence sanitaire et environnementale»
Quatre équipes internationales composées d'architectes, d'urbanistes ou encore de paysagistes ont planché sur douze cas franciliens de voies rapides et d'autoroutes dont l'A1, à la demande du Forum métropolitain du Grand Paris.
Saint-Denis, viaduc de l’autoroute A1. Le ruban de véhicules donne l’impression d’être suspendu en l’air.LP/Claire Guédon
« Nos propositions veulent répondre à l'urgence sanitaire et environnementale. On a d'ailleurs intégré un pneumologue dans notre équipe », explique Sophie Melchior, urbaniste et paysagiste de Richez Associés et membre du collectif Holos. L'idée de base est de transformer l'A1 en « chaussée urbaine », à partir de l'A86. La vitesse y serait petit à petit abaissée, jusqu'à 50 km/h.
Attribuer des couloirs exclusivement aux bus et au covoiturage, lutter contre les îlots de chaleur, supprimer les espaces perdus générés par les échangeurs, planter des arbres sur les talus sales… Voici quelques unes des suggestions pour faire de l'A1, « l'avenue de Paris ».
A hauteur de La Courneuve par exemple, le parc départemental (le troisième plus grand d'Ile-de-France) est aujourd'hui invisible à cause de l'autoroute. Après transformation, la chaussée se met à son niveau, avec des voies réservées aux navettes collectives. En 2050, les temps de parcours seront alors bien plus faibles en bus qu'en voiture.
Les simulations font rêver, mais ne convainquent pas forcément les trois associations de Saint-Denis réunies dans un comité qui milite en faveur de l'enfouissement de l'A1 sur 4,5 km, entre le tunnel du Landy et le barreau de liaison A1-A86, à La Courneuve. Ce dimanche, les habitants de Saint-Denis pourront en discuter, dans le cadre de la fête « Saint-Denis enlève tes bretelles ! » organisée sur les bretelles de l'A1, porte de Paris, fermées à la circulation pour l'occasion.
«Commençons par réduire la vitesse à 70 km/h»
« Il faut être extrêmement ambitieux et concevoir un tunnel intelligent, capable de traiter l'air pollué et de produire de l'énergie », estime Laurent Russier, maire (PCF) de Saint-Denis, qui juge l'enfouissement plus efficace que la transformation en boulevard. Néanmoins, il n'oppose pas les deux visions : « Commençons par réduire la vitesse à 70 km/h sur l'A1, entre Paris et La Courneuve. »
Surtout, le maire de petite couronne attend de la concertation. « Paris ne peut pas décider seule de l'avenir du périph' par exemple, sans tenir compte des conséquences sur la banlieue et ses propres fractures urbaines. »
rerefr a écrit:ha ha :langue: J’ai arrêté ma lecture au passage avec la voie d’eau et ses activites logistiques sur une rive et lieu de baignade sur l’autre rive . J’aime la science fiction, mais il faut que ça soit un minimum réaliste.
tanaka59 a écrit:Par exemple supprimer l'accès du Stade France à l'autoroute. On aurait des milliers de voitures les soirs de matchs ?
Bugsss a écrit:Forêt urbaine?
L'inverse, c'est une métropole rurale?
Sérieusement, ca fait peur, quand on sait que c'est des politiques, gestionnaires d'une ville de 2 millions d'habitants
dark_green67 a écrit:Une "forêt urbaine" derrière l'Opéra ??? Vu la surface disponible, ce sera une toute petite forêt, un bosquet plutôt...
Quand on pense que la ville de Paris dispose d'hectares de terrains nus le long du périphérique et qu'elle y délivre des permis de construire à tour de bras (ex Porte de Saint-Mandé, Porte Dorée), on se demande où est la cohérence.
guy21 a écrit:dark_green67 a écrit:Une "forêt urbaine" derrière l'Opéra ??? Vu la surface disponible, ce sera une toute petite forêt, un bosquet plutôt...
Quand on pense que la ville de Paris dispose d'hectares de terrains nus le long du périphérique et qu'elle y délivre des permis de construire à tour de bras (ex Porte de Saint-Mandé, Porte Dorée), on se demande où est la cohérence.
Les immeubles de bureaux et les hôtels low cost qui se construisent le long du BP font office d'écrans acoustiques pour ceux qui se trouvent derrière.
guy21 a écrit:Bugsss a écrit:Forêt urbaine?
L'inverse, c'est une métropole rurale?
Sérieusement, ca fait peur, quand on sait que c'est des politiques, gestionnaires d'une ville de 2 millions d'habitants
Allez, courage... Encore 6 mois avant les municipales.
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