Sous les Alpes, le Lyon-Turin prend corps
Le percement d’une première section de neuf kilomètres de tunnel s’achève le 23 septembre. Après le feu vert italien, le chantier va s’accélérer.
C’est un boyau de huit mètres de diamètre et de neuf kilomètres de long, enfoui dans les profondeurs de la montagne, au beau milieu des Alpes. Le percement de la toute première tranche du tunnel de la future liaison ferroviaire Lyon-Turin doit s’achever lundi 23 septembre. Lancé fin 2016, le tunnelier Federica a terminé son ouvrage de taupe et laisse derrière lui cet interminable tube chemisé de béton, à l’atmosphère chaude et moite, malgré les énormes gaines de ventilation qui serpentent au plafond.
L’air frais et la lumière du jour sont encore loin. Près de huit kilomètres de roches séparent ce premier tronçon de l’entrée du tunnel côté français, à Saint-Julien-Mont-Denis (Savoie), où les engins de terrassement sculptent un décor lunaire dans les reliefs de la Maurienne pour conduire la voie de chemin de fer jusqu’à la future ouverture souterraine, en déplaçant une départementale et l’autoroute A43.
Pourtant, l’étape est symbolique : si ce chantier hors d’échelle compte toujours des opposants résolus, en France comme en Italie, le feu vert de Rome à la poursuite du projet, le 26 juillet, après des mois d’atermoiements, a dégagé l’horizon de cette infrastructure censée donner des ailes au fret ferroviaire d’ici à 2030 et faire disparaître des routes un tiers des trois millions de camions qui transitent chaque année entre la France et l’Italie.
« Nous entrons dans une nouvelle phase, désormais tout va s’accélérer », annonce Mario Virano, le directeur général de la société publique franco-italienne Tunnel euralpin Lyon-Turin (TELT), chargée de réaliser cette section transfrontalière à 8,6 milliards d’euros.
article complet : https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/23/sous-les-alpes-le-lyon-turin-prend-corps_6012628_3234.html
93 % des Français favorables au Lyon-Turin selon un sondage
93% des Français sont favorables au projet de tunnel ferroviaire Lyon-Turin selon un sondage réalisé pour Telt (le maître d’ouvrage) et dévoilé ce lundi après-midi alors même que le secrétaire d'état aux Transports était en Savoie pour acter l'achèvement du er tronçon du tunnel de base.
(...)
« Ces excellents résultats balaient les polémiques résiduelles de ceux qui cherchent à retarder la réalisation de cette liaison ferroviaire indispensable » a réagi dans un communiqué Jacques Gounon, Président du Comité pour la Transalpine qui fédère les collectivités publiques et les grands acteurs économiques mobilisés pour la réalisation du Lyon-Turin.
« Face à l’urgence climatique, les Français savent bien que le train est le mode de transport le plus respectueux de l’environnement et le plus efficace pour le transport de voyageurs et de marchandises. C’est encore plus vrai pour le Lyon-Turin qui est un maillon manquant au carrefour d’axes européens stratégiques ».
Des partisans pour des raisons environnementales et économiques
Côté Français, c'est l'avantage environnemental et l'utilité économique qui priment.
82% des Français estiment que c'est un "bon moyen de lutter contre le réchauffement climatique" et 67 % des Italiens.
Près de 9 Français sur 10 estiment aussi que c'est un moyen de lutter contre la pollution de l'air dans les vallées alpines.
Côté Italien, c'est aussi le gain de temps de trajet qui est la raison la plus souvent mise en avant chez les personnes favorables au projet (20% des réponses).
Des opposants pour des raisons... environnementales et économiques !
Du côté des opposants au projet, le sondage révèle qu'en France, ce sont des raisons écologiques là-aussi qui les motivent des deux côtés de la frontière. Côté opposants français et italiens, 28% dénoncent une destruction de l'écosystème et de la nature.
30% des opposants italiens estiment qu'il n 'y a d'autres priorités en terme d'infrastructures dans le pays et 24% trouvent le projet beaucoup trop coûteux (18 Mds d'euros).
Une adhésion forte, même dans les régions frontalières
Toutes les régions des deux pays ont été sondées, mais une analyse plus fine a été faite dans les deux régions concernées, à savoir en Rhône-Alpes et la Maurienne coté Français et dans le Piémont et Val de Suse côté italien. Il en ressort que même dans ces secteurs où l'opposition est plus forte, les habitants y sont majoritairement favorables.
Par exemple, dans le Val de Suse, bastion des "No Tav" (non au train à grande vitesse en italien), 54% des personnes interrogées sont favorables au Lyon-Turin et 38 % défavorables. En Maurienne, 77% des personnes interrogées sont favorables.
https://www.francebleu.fr/infos/transports/93-des-francais-favorables-au-lyon-turin-selon-un-sondage-1569242181
tml a écrit:Je faisais référence à l'avancement du chantier où tout semble aller pour le mieux alors que ça n'avance que par des petites phases depuis 10/15 ans...
Il est fort probable qu'il n'y ait pas de crédits disponibles pour aller jusqu'au bout du tunnel. La mise en service en 2030 parait illusoire !
colvert a écrit:road66 a écrit:Coup de sang !! mais bon dieu comment font les Suisses ????
les francos Italiens sont ils des buses et des loosers ??
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tunnel_de ... nt-Gothard
interdiction de transit par la Suisse et obligation du ferroutage; impossible à transposer en France ou en Italie.
jjb66 a écrit:... Nous on subventionne ... la SNCF ... avec l'efficacité que l'on connait tous !!!
zeta a écrit:Bonjour,jjb66 a écrit:... Nous on subventionne ... la SNCF ... avec l'efficacité que l'on connait tous !!!
C'est vite dit, des exemples peut-être?
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Laurent19 a écrit:zeta a écrit:Bonjour,jjb66 a écrit:... Nous on subventionne ... la SNCF ... avec l'efficacité que l'on connait tous !!!
C'est vite dit, des exemples peut-être?
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Les grèves a répétition…
Le blocage illégal des dépôts
L'assassinat du fret par la CGT et ses potes
D'autres ?
Plusieurs milliers de personnes manifestaient en Savoie ce samedi contre la construction de la ligne ferroviaire à haute vitesse entre Lyon et Turin. Plusieurs dizaines de personnes ont bloqué temporairement l'A43 en fin de journée.
De brèves échauffourées ont eu lieu ce samedi 17 juin peu après le départ de la manifestation contre la ligne ferroviaire grande vitesse Lyon-Turin, qui a rassemblé près de 5 000 manifestants écologistes selon les organisateurs - plus de 3 000 selon les autorités - dans la vallée de la Maurienne (Savoie).
En fin de journée, alors que le cortège commençait à refluer, quelques dizaines de militants, bloqués sur une route départementale sous un soleil de plomb faute d'avoir réussi à négocier un parcours avec les autorités, ont traversé à pied la rivière Arc pour rejoindre l'autoroute de l'autre côté, se tenant par la main pour résister au fort courant.
Ces derniers ont fini par rallier l'autoroute A43. Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues pour les chasser de l'autoroute, faisant usage de gaz lacrymogènes, tandis que le gros des manifestants les huaient depuis l'autre rive toute proche. Après cet incident, les opposants ont graduellement fait demi-tour pour retourner vers le camp de base sur la commune voisine de La Chapelle, hors du périmètre interdit par la préfecture, laissant derrière eux des barricades improvisées en flammes. Des protestataires avaient aussi brièvement envahi la voie ferrée à proximité, alors que la circulation des trains a été stoppée en début d'après-midi en raison de la situation, selon la SNCF.
Le cortège s'était ébranlé dans le calme en milieu de journée à l'appel d'une dizaine d'organisations, dont les Soulèvements de la Terre, menacés de dissolution par le ministère de l'Intérieur, et les No-Tav italiens, mobilisés contre un chantier "pharaonique" jugé "néfaste" pour l'environnement, la biodiversité et les ressources en eau de la vallée. Le départ de cette manifestation non déclarée réunissant plus de 4 000 personnes, selon le dernier bilan des organisateurs, plus de 3 000 dont "300 éléments radicaux" selon les autorités, s'est fait depuis un terrain prêté par la commune de La Chapelle, où les militants ont installé leur camp de base. Quelque 2 000 policiers et gendarmes ont été déployés dans cette vallée frontalière du Val de Suse en Italie.
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