On parle de l'implantation de nouvelles ZFE :
https://www.lagazettedescommunes.com/686948/zones-a-faibles-emissions-une-dizaine-de-nouveaux-territoires-concernes-en-2021/?abo=1
Zones à faibles émissions : une dizaine de nouveaux territoires concernés en 2021
La ministre de la Transition écologique et solidaire a annoncé le 2 juillet lors du Conseil national de l'air que de nouvelles zones à faibles émissions seraient déployées dans une dizaine de territoires. Un décret est attendu pour en préciser le cadre.
C’est l’un des outils clés pour lutter contre la pollution de l’air en ville : les zones à faibles émissions. Actuellement, seuls cinq territoires en sont équipé : Paris, Strasbourg et une partie des territoires des métropoles du Grand Paris, de Grenoble et du Grand Lyon. Ce jeudi 2 juin, lors du Comité national de l’air, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, a annoncé la création d’une dizaine de nouvelles zones à faibles émissions ZFE d’ici 2021.
Des zones aux noms multiples
Cet outil a été créé par la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 sous le nom de zones d’actions prioritaires pour l’air, devenues des zones à circulation restreinte (ZCR) à travers un décret de 2016, puis des zones à faibles émissions avec la loi d’orientation sur les mobilités de 2019. Les ZFE peuvent être mises en places par les collectivités qui disposent de plans de protection de l’atmosphère (PPA) sur tout ou partie de leur territoire, en imposant des restrictions de circulation aux véhicules au regard de leur niveau de vignette Crit’Air.
Cette dizaine de nouveaux territoires sont ceux qui dépassent régulièrement les valeurs limites de qualité de l’air (particules fines et d’oxydes d’azote issus du trafic routier), comme le précise le projet de décret qu’Elisabeth Borne a présenté lors du Conseil national de l’air. Ce texte sera publié dans les prochains jours
Le déploiement de ces zones est l’un des outils que la France est tenue de déployer pour respecter les obligations européennes en matière de qualité de l’air (avec une échéance à 2023), dossier sur lequel l’État se fait régulièrement taper sur les doigts. « D’après l’Ademe, les ZFE permettraient de réduire significativement les concentrations de dioxyde d’azote et de particules PM10 (jusqu’à 12%) et des particules PM2.5 (jusqu’à 15%). La ZFE pourrait être bénéfique également sur la réduction des nuisances sonores, et des émissions de particules fines et de gaz à effet de serre en favorisant le développement des énergies renouvelables », indique le Cerema sur une page dédiée aux ZFE.
« Pour accompagner le renouvellement des véhicules les plus anciens dans ces territoires, la prime à la conversion dans les zones à faible émission peut, depuis le 1er juin 2020, être augmentée de 2000 euros abondés à 50 % par l’Etat », précise le ministère dans un communiqué.
19 territoires qui voulaient s’engager en 2018
En avril 2019, 19 collectivités territoriales affectés par des problèmes de qualité de l’air avaient pris l’engagement de déployer ou renforcer leur ZFE, à la suite de l’appel à projets lancé par le ministère de la Transition écologique et solidaire et l’Ademe. Un précédent appel à projets avait également retenu 15 territoires en octobre 2018.
Une aide de 2,8 M€ pour les AASQA
Lors du Conseil national de l’air, Elisabeth Borne a souligné l’importance du rôle joué par les associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air ( AASQA), dont on évoque régulièrement les difficultés de financement (par les collectivités et les entreprises). Ces associations locales réalisent une surveillance atmosphérique et s’appuient sur des outils numériques de plus en plus puissants pour modéliser ces effets, avec de plus en plus de fiabilité et de précision, estime Elisabeth Borne qui a annoncé son souhait de créer un nouvel indice ATMO au 1er janvier 2021. Ce dernier sera « davantage en adéquation avec l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique », a-t-elle déclaré. Et il est également prévu qu’une subvention exceptionnelle de 2,8 millions d’euros sera versé aux AASQA pour les soutenir.
Saint-Denis rejoint la ZFE du Grand Paris :
https://www.motomag.com/Saint-Denis-93-rejoint-la-ZFE-de-la-Metropole-du-grand-Paris.html
Saint-Denis (93) rejoint la ZFE de la Métropole du grand Paris
La ville de Saint-Denis (93), l’une des plus peuplées d’Île-de-France, vient d’annoncer rejoindre la ZFE (Zone à faibles émissions) métropolitaine. Conséquence directe : plus d’un véhicule sur 4 immatriculé sur cette commune populaire sera interdit de circulation à compter du 1er janvier 2021. La verbalisation arrivera dans un second temps.
eudi 23 juillet, lors de son premier conseil municipal, le nouveau maire (PS) de Saint-Denis (93) a marqué les esprits. Mathieu Hanotin a indiqué que sa ville rejoindrait la ZFE (Zone à faibles émissions) métropolitaine au 1er janvier 2021. À cette date, qui correspond également à la phase 2 d’exclusion des véhicules jugés les plus polluants de la ZFE, les Crit’Air 4, 5 et non classés seront donc priés de ne plus circuler en semaine de 8 h à 20 h à Saint-Denis mais également sur les 55 communes qui ont (à ce jour) adhéré au principe d’interdiction de circulation.
Déployée au 1er juillet 2019 par la Métropole du Grand Paris (MGP), la ZFE n’avait pas fait l’unanimité parmi les 79 communes comprises dans le périmètre de l’A86. Chaque maire conservant l’autorité sur son propre territoire, la ZFE métropolitaine ressemble, entre les pro (47 au lancement de la ZFE, 55 aujourd’hui) et les anti, à un patchwork.
Et si, comme nous le montre l’exemple de Saint-Denis, la part des opposants a tendance à diminuer, notamment à la faveur des changements de maires intervenus après les municipales, se déplacer dans la MGP avec un véhicule relativement ancien ressemble à un casse-tête. Ainsi, si vous roulez sur une moto antérieure au 1er juin 2000 (non classée Crit’air), vous aurez bien des détours à faire pour rallier, par exemple, Créteil à Levallois-Perret dans le respect des restrictions de circulation. Ce qui, du point de vue de l’optimisation environnementale de nos déplacements, n’est pas sans poser question...
Verbalisations à venir
La nouvelle municipalité de Saint-Denis, souhaite toutefois rassurer ses administrés en indiquant qu’il « n’y aura néanmoins aucune verbalisation avant la fin 2021 et l’entrée (...) dans la ZFE fera l’objet d’un accompagnement spécifique des habitant.e.s concerné.e.s. Cette mesure sera accompagnée d’une amélioration de l’offre d’alternatives à la voiture personnelle (vélo, transports en commun, co-voiturage, auto-partage) ». Et il va falloir mettre les bouchées doubles pour que la pilule passe auprès des propriétaires des 14 200 véhicules qui seront condamnés à l’immobilité dans un peu plus de 5 mois (soit 27% des immatriculations de véhicules particuliers à Saint-Denis selon nos confrères du Parisien). Sans compter tout ceux qui transitent par Saint-Denis en empruntant l’Autoroute A1, porte d’entrée Nord de la capitale.
Quid des plus fragiles ?
Une donnée qui n’avait pas échappé à Laurent Russier, l’ancien maire (PCF) de Saint-Denis qui, sans contester l’intérêt de la ZFE, redoutait cette écologie que les usagers peuvent percevoir comme « punitive » selon ses propres mots. L’homme avait fait part de son souhait d’accompagner « les plus fragiles », nombreux dans cette commune populaire. Et si des mesures d’accompagnement existent bel et bien, elles restent toujours insuffisantes pour les foyers les plus populaires. Sur cet aspect, Daniel Guiraud, vice-président (PS) de la métropole du Grand Paris et ancien maire des Lilas reconnaît que « les aides donnent des résultats mais ne résolvent pas le problème du reste à charge pour les familles très modestes ».
Des motards ? Quels motards ?
Quant aux motards qui roulent sur des machines antérieures au 1er juillet 2004, ils seront également priés de ne plus fouler le sol de Saint-Denis (et des autres communes adhérentes de la ZFE) à partir du 1er janvier 2021. La ville de Seine-Saint-Denis s’inscrit donc dans la droite ligne de la politique menée par Anne Hidalgo depuis juillet 2017 alors même que la très grande majorité des villes européennes refusent d’interdire le deux-roues en ville.
Sachez toutefois que si vous souhaitez être accompagné dans votre transition énergétique, vous pourrez, sous condition de ressources, bénéficier d’une aide maximale de 1 900 € pour l’achat d’un 2-roues électrique contre la mise à la casse de votre « 2-roues polluant » selon la terminologie officielle. En automobile, l’aide peut atteindre 19 000 €.
Tous les détails sont sur le site primealaconversion.gouv.fr