Dans le monde, l'agglomération qui mise le plus résolument sur le téléphérique urbain se situe en Bolivie ; il s'agit de La Paz. Voici une vidéo vieille d'un an qui fournit en 17'15 un large aperçu sur le volontarisme qui y prévaut en même temps que la dépendance à l'entreprise Doppelmayr - Garaventa :
Sistema de Teleféricos Urbanos La Paz y El Alto, Bolivia.https://youtu.be/UXdRIHeHOKAVoici une autre vidéo qui fournit en 8'07 un autre éclairage sur cette métropole andine avec pour seul commentaire des surtitres en américain :
Mi Teleferico Time-lapse Video of the World's Longest Cable Car System La Paz, Bolivia@Mi Teleféricohttps://youtu.be/OlmPlTIvU8UUne question à laquelle peu d'internautes sont préparés est de déterminer si c'est La Paz ou Sucre qui est la capitale de la Bolivie. C'est un sujet si délicat que maints diplomates préfèrent tourner sept fois leur langue dans la bouche avant de se taire. Aussi la prudence conduit-elle à s'en remettre à la Suisse, pays qui s'y connaît tant en téléphériques qu'en neutralité :
"La capitale de la Bolivie est-elle La Paz ou Sucre ?DATE DE LA RÉPONSE: 21.01.2015
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Voici la définition du terme "capitale" selon le dictionnaire Larousse
http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... tale/12902 : « Ville où siège le gouvernement d'un État ».
En consultant l'article consacré à la ville de La Paz dans l'"Encyclopédie Universalis"
http://www.universalis.fr/encyclopedie/la-paz/ , voici ce que l’on peut lire :
« Lorsque le gouvernement bolivien s'installe en 1898 à La Paz, celle-ci n'est encore qu'une bourgade de 50 000 habitants. […] La capitale administrative bénéficie d'un site extraordinaire, étagé sur près de 1 000 mètres de dénivelé, depuis les quartiers sud d'El Bajo (le bas), à environ 3 200 mètres, jusqu'à la municipalité d'El Alto (le haut), sur l'Altiplano (entre 3 800 m et 4 100 m). Réputée pour être la capitale la plus haute du monde, elle a connu une croissance tardive : 315 000 habitants en 1950, et environ un million et demi en 2003. »
Toutefois, l’article de la même encyclopédie consacré à la ville de Sucre
http://www.universalis.fr/encyclopedie/sucre-bolivie/ , indique que « Bien que le gouvernement se soit installé à La Paz à la fin du XIXe siècle, Sucre conserve le statut de capitale constitutionnelle, et continue à accueillir la Cour suprême. »
L'article précise également que Sucre est la capitale historique de la Bolivie : « Fondée en 1539, devenue capitale de l'audience de Charcas (au sein de la vice-royauté du Haut-Pérou) en 1561, puis de la Bolivie indépendante en 1825 […]. »
Cet état de fait est confirmé dans cet article de Reza Nourmode, paru le 28 juillet 2007 dans le journal "Libération"
http://bit.ly/1xVBAoA :
« L'Etat bolivien est aujourd'hui officiellement bicéphale. La ville de Sucre, 260 000 habitants, est la capitale constitutionnelle. Mais, vaincue lors de la guerre civile de 1899, elle n'abrite plus désormais que le pouvoir judiciaire. Depuis, la capitale de facto, où siègent les pouvoirs exécutif et législatif, est La Paz ».
Cependant cette situation ne convient pas à tous les Boliviens comme nous pouvons le lire dans ce même article :
« Les partisans de Sucre ont déposé un projet d'article à l'Assemblée constituante, qui siège actuellement, pour que la ville du Sud redevienne capitale. ». A La Paz « Un million de personnes sont descendues vendredi 20 juillet dans les rues de La Paz […]. Avec un seul mot d'ordre : "La capitale ne bougera pas !" Derrière certains opposants au président Evo Morales, la ville de Sucre, dans le sud du pays, veut en effet redevenir "capitale pleine et entière" de ce pays d'Amérique latine. Une revendication qui réveille de vieilles tensions régionalistes et autonomistes. »
Ces revendications, cachent apparemment d’autres problèmes. « Pour la plupart des analystes, les véritables raisons de cette offensive sont ailleurs. "Derrière ce débat, affirme le politologue Carlos Toranzo, il y a des intérêts politiques." »
« L'instabilité politique et sociale de la Bolivie de ces dernières années est en grande partie due à cette fracture bien réelle entre l'Orient des propriétaires terriens [où se situe Sucre], majoritairement blanc ou métis, au sous-sol riche en gaz naturel (première ressource du pays), et l'Occident des hauts plateaux andins - La Paz est à 4 000 m - où se concentre la pauvreté. »
Pour mieux comprendre les enjeux sociopolitiques de la Bolivie, voici une sélection d'ouvrages pouvant vous intéresser :
"Pour comprendre la Bolivie d'Evo Morales"
http://data.rero.ch/01-R004627624"Nous serons des millions : Evo Morales et la gauche au pouvoir en Bolivie"
http://data.rero.ch/01-R004735926 de Hervé Do Alto et Pablo Stefanoni
"Le défi bolivien"
http://data.rero.ch/01-R005035152 de Denis Langlois
"A concise history of Bolivia"
http://data.rero.ch/01-R003530578 de Herbert S. Klein
"Evo : portrait au quotidien du premier président indigène de la Bolivie"
http://bit.ly/1xwL5vl de Martin Sivak
"Bolivie : la révolution démocratique"
http://bit.ly/1xwLfTv de Hugo José Suárez
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Interroge
http://www.interroge.chService de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève"