Paris-Normandie a écrit:Chassé-croisé au pont de Normandie
Pas de journée noire pour le pont de Normandie. Bien équipé pour accueillir les départs et les retours de vacances, le tout jeune axe autoroutier inauguré par l'A 29 est un exemple en matière de fluidité.
Le pont de Normandie a bien absorbé le chassé-croisé entre les juillettistes et les aoûtiens. 30.000 passages ont été enregistrés samedi et à peu près autant dimanche.
Pour Patrick Coupin, adjoint au chef de service des ponts de Tancarville et de Normandie, c'est un trafic tout à fait normal. « D'une année sur l'autre, la variation est assez faible. Cela nous permet de bien anticiper les hausses de fréquentation et d'augmenter notre capacité en ouvrant des postes supplémentaires. »
Depuis l'ouverture des différents secteurs de l'autoroute de l'Estuaire en 1996 et 1997, le pont joue parfaitement son rôle de trait d'union entre le nord et l'ouest de la France. Depuis, les passages se sont stabilisés autour de 5 millions de véhicules par an.
La gare de péage s'est donc équipée de 20 voies de péage, capables d'absorber 400 véhicules par heure. « Notre seul problème est de nous adapter aux périodes de pointe. C'est le cas en soirée lors des retours de vacances ou lorsque les Anglais débarquent du car ferry. Mais les ralentissements ne sont jamais très importants. » Pour répondre à l'augmentation estivale du trafic, le personnel de la gare de péage est renforcé par quelques stagiaires et emplois saisonniers. Mais c'est surtout la bonne gestion des 120 employés des ponts de Normandie et Tancarville qui permet d'éviter l'engorgement des axes de circulation. Malgré l'irrégularité du niveau de fréquentation, les périodes de forte affluence sont assez prévisibles et permettent de répartir les effectifs de manière appropriée.
Un pont à toute épreuve
Pour éviter tout désagrément lié à un accident sur les voies de circulation, la société chargée de l'exploitation du pont de Normandie est équipée de vidéo caméras de surveillance.
« Si un technicien constate un incident, il avertit immédiatement une équipe mobile qui se rend sur les lieux pour mettre en place un balisage efficace. C'est important pour la fluidité du trafic, mais avant tout pour la sécurité des usagers. »
Plus que le trafic, ce sont les accidents que craint le pont de Normandie. Si sa structure est capable de résister à des vents de 300 km/h, on ne peut malheureusement pas en dire autant des véhicules qui l'empruntent. En cas de fortes intempéries, il est prévu que le passage du pont soit temporairement interdit aux piétons, aux poids lourds et aux caravanes. C'est seulement lorsque les vents sont établis à plus de 140 km/h que le trafic est interrompu totalement, après consultation du préfet. L'axe des autoroutes de l'estuaire a donc encore de beaux jours devant lui.
Brice BLONDEL
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