Mise en chantier après la section A 25 / Strazeele dont les travaux démarreront fin 2019
http://www.lavoixdunord.fr/261873/artic ... e-en-avrilLa Voix du Nord a écrit :
Contournement au sud ou au nord ? Réponse en avril
Le tracé du contournement Hazebrouck-Renescure devait être connu cet été. Puis cet hiver… Et finalement, ce sera en avril. Un retard qui s’explique par des tractations avec la SNCF pour supprimer trois passages à niveau.
Par Geoffroy De Saint Gilles | Publié le 10/11/2017
Ce contournement s’inscrit dans le prolongement de celui de Borre Pradelles. Photo Archives Philippe Pauchet
Projet de contournement Renescure-Hazebrouck de Jean-Philippe Delattre
Ce n’est pas encore cette année que les habitants des villages d’Ebblinghem, Lynde, Sercus et Wallon-Cappel connaîtront le tracé de la RD 642. La route passera-t-elle au nord ou au sud de ces communes ? Bruno Ficheux et Catherine Depelchin, les conseillers départementaux, ont annoncé qu’une décision serait rendue en avril. « Dans l’étude du tracé nord, nous sommes en discussion avec SNCF Réseau qui étudie la possibilité de supprimer trois passages à niveau sur les cinq présents, ce qui réduirait le nombre de ponts à construire, et donc le coût », détaille le maire d’Estaires.
Dans cette opération estimée entre 80 et 90 millions, le montant des travaux sera un élément déterminant pour choisir entre les deux options. « J’ai des habitants qui pensent à ce contournement du matin au soir, rapporte Jacques Hermant, le maire de Lynde. Il faut que l’on sache une bonne fois pour toutes afin que des familles, des agriculteurs puissent s’organiser en conséquence. » Lancé dans les années 70, ce projet s’inscrit dans la volonté du Département de relier l’A25 à Boulogne-sur-Mer par une voie express. Le tronçon entre Hazebrouck et Renescure doit être construit, après celui entre l’A25 et Strazeele qui passera avant. Ce tronçon de cinq kilomètres pourrait être en travaux fin 2019, « si le Département a de l’argent », tempère le maire d’Estaires.
« Ce n’est pas discutable »
« Ce contournement se fera dans de nombreuses années au regard de nos finances. L’enjeu n’est pas de lancer les travaux mais de dire aux habitants et aux collectivités où passera la route, indique Bruno Ficheux qui assure n’avoir aucune préférence. Nous déciderons en fonction de l’impact sur l’environnement, le prix, les nuisances. Les deux projets seront dans la balance, nous verrons de quel côté elle penche. »
Pour l’élu, faire cette route est une nécessité : « Ce n’est même pas discutable, c’est du développement économique, une autre manière de se déplacer et une sécurisation des routes actuelles qui sont dangereuses. »
La première quinzaine d’avril, le département va présenter le tracé retenu aux maires concernés, aux communautés de communes, puis l’enquête publique sera lancée. À l’issue, ce sera au préfet de trancher. « Avec l’achat des terrains, le remembrement, les expropriations, je pense qu’il va y avoir des recours et que nous sommes partis pour de très nombreuses années », prédit Jacques Hermant, pas vraiment pressé de voir les premiers engins de chantier.
« C’est trop dangereux le long de la voie ferrée »
Jacques Hermant, le maire de Lynde, préfère le tracé sud pour le contournement.
Jacques Hermant est concerné par la RD 642 à deux titres. Comme maire de Lynde où passera forcément la nouvelle route, et comme vice-président à la voirie pour la CCFI (Communauté de communes Flandre Intérieure). Car, si les travaux sont portés par le Département, il est déjà demandé une contribution financière à la CCFI. Mais pour l’instant, ce n’est pas l’urgence.
« Je suis monté au créneau contre le tracé nord car je trouve trop dangereux de faire une route le long de la voie ferrée, pense Jacques Hermant. Si un chauffeur de poids lourds fait un malaise et se retrouve sur les rails… » Autre argument de l’élu, la perte « de quatre exploitations agricoles et l’expropriation pour 22 maisons ». Enfin, le maire qui préférerait l’abandon pur et simple du projet, juge que le tracé sud permettrait de desservir plusieurs communes alors qu’au nord, « ça ne rendrait service à personne. » Des arguments balayés par Bruno Ficheux, le conseiller départemental : « Si nous faisons 300 000 euros d’études, ce n’est pas pour oublier la desserte des villages ! Et pour le danger par rapport à la voie ferrée, vous croyiez vraiment que les ingénieurs qui travaillent là-dessus, qui sont experts, n’y ont pas pensé. Un tel chantier ne se fait pas au doigt mouillé. »