Paris-Normandie de ce jour:
La LGV met le cap au nord
POLITIQUE.La future ligne ferroviaire à grande vitesse devrait passer par le nord de la Seine et se dédoubler vers Calais, voire Caen. Le Havre serait à une heure quinze de Paris.
Quel chemin empruntera donc la future Ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) promise par le chef de l'Etat fin avril lors de la présentation du Grand Paris ? Quelques jours après, début mai, Antoine Rufenacht, le maire UMP du Havre, avait commencé à lever un coin du voile à l'occasion d'un conseil municipal. Selon lui, le projet devrait être envisagé par le nord de Rouen et non le sud de la Seine.
Les premiers éléments commencent aujourd'hui à être connus et devraient être prochainement confirmés. Après avoir rencontré Hubert du Mesnil, le président de Réseau Ferré de France, et Guillaume Pépy, le président de la SNCF, Antoine Rufenacht a rendez-vous ce mardi matin avec Dominique Bussereau, le secrétaire d'Etat aux Transports, pour évoquer, entre autres, ce projet ferroviaire.
D'un coût évalué à environ quatre milliards d'euros, la LGV partira de la proche couronne parisienne et non pas de la gare Saint-Lazare. Plutôt de La Défense ou Cergy-Pontoise, se connectant ainsi au projet de métro automatique. En route vers la Normandie, la liaison fera un « stop » à Rouen. « Il ne me paraît pas anormal, dit Antoine Rufenacht, que la ligne prévoie un arrêt à Rouen ». Mais où ? Pour Antoine Rufenacht, le projet de la nouvelle gare Saint-Sever, sur la rive gauche, pose plus de problèmes qu'il n'en résout. « Il faudra un tunnel pour franchir la Seine », estime-t-il. Il préconise donc une autre solution, au nord de Rouen, du côté de Bois-Guillaume. Paris serait ainsi à une cinquantaine de minutes de la capitale haut-normande
« Le tracé vise à relier Paris-Rouen-Le Havre avec une ligne qui pourrait se dévier vers Calais, permettant ainsi de doubler la ligne Paris-Calais-Londres dont on dit qu'il faudra la doubler d'ici 2020-2030. Ce serait une solution alternative », explique le maire du Havre, qui préconise, également, une « bifurcation » vers Caen. « Ce qui permettrait d'avoir une desserte complète de la Normandie », ajoute-t-il.
Pour l'heure, des études sont en cours et aucune décision ne devrait être arrêtée avant le début de l'année prochaine. A quand, alors, la Ligne à Grande Vitesse ? Antoine Rufenacht aimerait que le projet soit concrétisé pour 2017, année du 500e anniversaire de la création du Havre par François-Ier... Mais la date de 2020 semble plus vraisemblable. Le trajet Paris-Le Havre se ferait alors en 1 h 15, soit une heure de moins qu'aujourd'hui. « Nicolas Sarkozy a parlé d'une heure, je vais tout faire pour que cet objectif soit tenu », ajoute le maire du Havre.