Un échangeur doit être construit entre Dax et la N10...
Qu'en est-il?
Sud Ouest, Benjamin Ferret a écrit: Mercredi 30 Septembre 2009
RD 824. La route départementale qui relie Mont-de-Marsan à Saint-Geours-de-Maremne s'offre une cure de jouvence et de sécurisation
La fin programmée du giratoire pour faire sauter les bouchons
Deux ponts, actuellement en construction, enjamberont bientôt la ligne ferroviaire. (Photo David Le déodic)
SAINT-VINCENT-DE-PAUL Point noir de la circulation dans l'agglomération dacquoise, le rond-point devrait être supprimé en 2012.
Le plus grand giratoire du département a vécu. Mis en service en 1996, il est devenu au fil des ans un goulet d'étranglement pour les 20 000 véhicules quotidiens voulant se rendre de Bayonne à Mont-de-Marsan, ou inversement, ainsi que ceux arrivant de Dax.
Si tout va bien, ces longues minutes passées pare-chocs contre pare-chocs n'existeront plus en 2012. La solution ? La suppression pure et simple du rond-point existant et la création de deux giratoires de chaque côté de la route. Ces derniers reliés par un passage souterrain sous la RD 824. La conséquence ? Plus aucun ralentissement pour l'usager venu de la Côte basque ou de la préfecture. Les véhicules venant de Dax ou de Saint-Vincent-de-Paul accéderont quant à eux à la quatre voies via des bretelles d'insertion. Le même système que celui mis en place à Mées, Rivière et Angoumé (voir ci-contre).
Les travaux se dérouleront en deux temps. Le premier a d'ores et déjà commencé depuis le début du mois de septembre et devrait s'achever au mois de juin prochain. Deux ponts franchiront alors la voie ferrée de chaque côté de la route existante et serviront de bretelles de desserte pour la commune de Saint-Paul-lès-Dax. Deux ouvrages difficiles à construire selon Jean-Louis Duboscq, le responsable de l'unité études et grands travaux neufs au sein du Conseil général : « Nous avons des contraintes imposées par la SNCF, tant au niveau des horaires que des jours. Nous travaillons souvent de nuit et depuis un an, nous connaissons la date de la pose du tablier. »
Une aire de préfabrication
Un tablier qui bénéficiera en outre d'une installation un peu spéciale en raison des lieux. « C'est un sol de Dax, plaisante Jean-Louis Duboscq, composée essentiellement d'argile et de sable. Nous sommes donc obligés d'enfoncer des pieux jusqu'à 20 mètres de profondeur. »
La proximité du chemin de fer pose également problème. « Les fondations sont réalisées suivant une technique dite de "twistage", de manière à éviter les vibrations sur les rails. » De la même manière, les tabliers des deux ouvrages, un mix entre béton et métal, sont préfabriqués et assemblés sur place avant d'être poussés, de nuit, au-dessus de la ligne ferroviaire.
Aux 5 millions d'euros de cette première phase de travaux, il convient d'ajouter 11 millions pour la réalisation d'un échangeur permettant la desserte de Saint-Vincent-de-Paul, Saint-Paul-lès-Dax, Dax et la zone industrielle voisine. Un total de 16 millions d'euros, non prévu dans le contrat État-Région et qui sera donc financé à hauteur de 14 millions par le seul Conseil général des Landes.
Cette deuxième tranche, encore en phase de concertation avant le lancement de l'enquête publique au premier trimestre 2010, se composera de trois étapes majeures. La création des deux giratoires de raccordement tout d'abord. Le creusement d'une voie de liaison entre ces deux ronds-points environ 5 mètres sous le giratoire existant ensuite. Puis, à l'orée 2012, la suppression de ce dernier.
Plus rapide et plus sûr
Son petit nom ne dira pas forcément grand-chose à grand monde. La route départementale 824, plus communément appelée RD 824, est pourtant empruntée au quotidien par 21 000 véhicules, dont 15 % de poids lourds. Un chiffre qui en fait aujourd'hui l'un des axes majeurs du réseau routier landais. Une moyenne qui peut monter jusqu'à 25 000 véhicules durant la saison estivale et qui aura certainement convaincu le Département d'entamer une rénovation assortie d'une modernisation.
Autrefois propriété de l'État, l'ancienne RN 124 appartient depuis le 1er janvier 2006 au Conseil général des Landes. Un transfert qui donne à ce dernier la responsabilité de maître d'ouvrage des aménagements projetés sur cette route. Et justement, de grands travaux ont été lancés depuis le mois de février 2007.
Particulièrement accidentogène, avec des routes secondaires venant se raccorder sur cette deux fois deux voies limité à 110 km/h, le Département a décidé la construction de trois ponts afin de sécuriser les carrefours de Mées, Rivière et Angoumé. Une idée qui ne date pas d'hier, comme le rapporte Daniel Berder, chargé d'études au sein de l'unité grand travaux. « C'est vieux. L'aménagement figurait déjà dans le projet d'aménagement de la RN 124, au début des années 90, mais le financement était compliqué. Il aura fallu 5 années d'études et de procédures avant que les travaux ne débutent. »
10,5 millions de travaux
Rentrant dans le cadre d'un contrat de plan État-Région 2000-2006, le montant des travaux s'élève à 10,5 millions d'euros. Une somme financée à hauteur égale - 40 % chacun - par l'État et le Conseil régional d'Aquitaine ; le solde restant revenant à la charge des Landes, qui assurent en outre la totalité du préfinancement.
Le premier des trois carrefours a avoir été achevé, en avril 2008, est celui de Mées. Tout comme pour ses deux homologues d'Angoumé et de Rivière, sa mise en service marque la fin des voitures déboulant depuis les côtés et les routes secondaires. Le principe retenu a été celui d'un pont enjambant la RN 824. Une obligation selon Jean-Louis Duboscq. « Nous avons choisi de déniveler les croisements et le franchissement par dessus vu qu'en creusant nous serions rapidement tombés sur la nappe phréatique », argumente le responsable de l'unité études et grands travaux neufs au sein du Conseil général.
Les ouvrages d'art, d'une cinquantaine de mètres chacun, ont en revanche connu des méthodes de construction différentes. À Mées, les travaux se sont organisés au-dessus de la circulation. « C'était trop dangereux », reconnaît a posteriori Jean-Louis Duboscq. La solution de la déviation provisoire s'enroulant de part et d'autre des voies a donc été retenue pour les deux autres chantiers. Ceux-ci, lancés cette année à Rivière et Angoumé, devraient respectivement s'achever à la mi-octobre et à la mi-novembre.
De la réalisation de l'ouvrage au terrassement, le paysage s'en est trouvé fortement bouleversé avec d'immenses tas de terre qui brûle sous le soleil de cette fin d'été. Mais cela ne saurait durer, puisque les abords bénéficieront eux aussi d'un sérieux lifting. Daniel Berder le promet : « Le moindre mètre carré qui a été modifié sera reboisé. À Mées, ce sera des arbustes ; à Angoumé nous planterons des pins. »
Six ronds-points giratoires, deux par zone, ont également poussé depuis le début 2007 de chaque côté des ponts. La manière choisie de rétablir les échanges dans chaque sens de circulation. Une façon également de fluidifier encore plus un trafic important tout en sécurisant au mieux l'arrivée sur la voie rapide. Reste encore à savoir conduire sur ce genre de ronds-points.
Une nouvelle robe noire
Profitant de la modernisation de la route départementale, celle-ci s'est également vu offrir une nouvelle robe toute noire. Une couche d'enrobé posée à chaud (140°C) est en train de recouvrir les voies déjà existantes. Un habillage entamé au cours de l'été et qui a occasionné de nombreux embouteillages au moment de la route des plages.
Un mal pour un bien puisqu'avant la fin de l'année, les chaussées joignant Dax à Saint-Geours-de-Maremne seront devenues un long ruban sur lequel les conducteurs pourront rouler en toute sécurité.
Les travaux en phase d'achèvement bénéficieront également aux habitants des communes avoisinantes à ces ronds-points giratoires puisque des voies de désenclavement vers les quartiers riverains ont été prévues. L'excuse des ralentissements sur cet axe a vécu. Il faudra bientôt trouver autre chose pour justifier ses retards.
De nouvelles aires de stationnement
Afin de développer le covoiturage, de nouvelles aires de stationnement ont été créées aux abords des échangeurs de la départementale. Une vingtaine de stationnements sont donc disponibles à Rivière ainsi qu'une cinquantaine à Mées. D.L.D.
Auteur : B. F.
Benjamin Ferret
b.ferret@sudouest.com
G.E. a écrit:C'est une bonne nouvelle mais il en reste encore un : celui de Tartas. Je ne sais pas qui a eu l'idée de construire ces bestioles mais il était sacrément mal inspiré...
Le Conseil Général des Landes peut bien se moquer de l'Etat mais on peut noter que toutes les routes en construction ou programmées du CG40 comportent des giratoires : D933 entre Mont-de-Marsan et Hagetmau, nouvelle rocade de Mont-de-Marsan. D'un côté, on fustige les giratoires, de l'autre on en construit sur les grands axes sans se poser de questions.
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